: Vidéo Paris : les fumeurs de crack de Stalingrad déplacés dans un parc, au grand dam des riverains
La mairie de Paris a ouvert en urgence un parc la nuit afin de tenter de gérer les fumeurs, qui créent des problèmes de voisinage. Mais les riverains ne sont pas satisfaits.
Chaque soir, les jardins d'Éole, dans le 18e arrondissement de Paris, sont réservés aux fumeurs de crack. Le trafic s'y fait en toute impunité. Ici, les consommateurs de cette drogue sont un peu plus à l'abri des regards qu'auparavant. "On sait qu'ici on ne va pas nous jeter une bouteille sur la tête du 6e étage, ou des sacs d'ordure, parce que ça arrive", lance un homme, sous couvert d'anonymat. L'ouverture nocturne de ce parc est une solution temporaire, encadrée par les équipes de la mairie de Paris. "Aujourd'hui, il y avait 120 personnes, hier, 200 personnes. L'objectif, c'est d'apaiser les tensions entre les riverains et les consommateurs", explique Yahia Berkani, de l'unité d'assistance aux sans-abris de la mairie.
Un problème simplement "déplacé"
La problématique du crack à Paris semble inextricable : il y a un an et demi, la "colline", Porte de la Chapelle, a été démantelée, et le trafic s'est éparpillé dans tout le nord de la capitale, au gré des interventions policières, pour se fixer récemment autour de la place Stalingrad. Mais les riverains, excédés par les nuisances, ont largement protesté contre la présence des consommateurs de crack. Certains ont été jusqu'à tirer des feux d'artifice en leur direction.
Désormais, la place Stalingrad est gardée par les forces de l'ordre. Mais les riverains ont maintenant l'impression de s'être fait confisquer leur parc. "Le problème est déplacé (...) ça va finir par une guerre entre les toxicomanes et nous", lance un habitant. Les autorités cherchent une solution plus pérenne à mettre en place dans les semaines à venir.
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