Trafic de drogues à Marseille : "Pas de consommateurs, pas de dealers", affirme la ministre Sabrina Agresti-Roubache
"Pas de consommateurs, pas de dealers, je n’ai pas changé d’avis", assure, sur France Bleu Provence vendredi 16 février, Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté et à la Ville, chargée du plan Marseille en grand. Elle veut enclencher le "désarmement financier massif" des trafiquants.
Faire reculer le trafic de drogue, c’est l’un des objectifs du plan Marseille en grand et la ministre souhaite s'attaquer aux consommateurs. "Les habitants vous disent sur le terrain, c’est quand que vous allez enfin vous occuper des consommateurs ? Pas de consommateurs, pas de dealers, je n’ai pas changé d’avis, je viens de là", assure Sabrina Agresti-Roubache.
Plus d'amendes et plus de prévention
Comme le président de la République, elle veut "aller plus fort sur les amendes délictuelles", "permettre aux policiers de pouvoir faire payer tout de suite l’amende délictuelle", et plaide pour une "responsabilisation" des consommateurs. "Dans le plan que je lance on va parler de prévention. Ce mot a disparu. Il y a eu une espèce de laisser-aller", estime Sabrina Agresti-Roubache.
"Les incivilités emmènent aussi aux situations que l’on voit. Chaque acte est important. On ne peut plus continuer à faire comme si ça n’existait pas."
Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat à la Citoyenneté et à la Villeà France Bleu Provence
Sur les violences à Marseille, la ministre rappelle que le volet sécurité mobilise "300 policiers en plus pour Marseille, trois compagnies de CRS en plus pour Marseille, une compagnie de CRS 8 en plus pour Marseille" et que la pression sur les points de deal augmente les tensions entre trafiquants. "La préfète de police, avec le ministre de l’Intérieur, ont appliqué une stratégie du pilonnage. On savait qu’il allait y avoir des effets de bord", reconnaît-elle.
Moins de points de deal, plus de violence
Le pilonnage aboutit à la suppression des points de deal, mais le nombre de victimes de règlements de compte est en augmentation. "Moins 70 points de deal en deux ans sur Marseille intra-muros", se félicite la ministre. "En faisant cela, les parts de marché entre dealers se réduisent, les actes de violence entre trafiquants de drogue augmentent. J’ai demandé au gouvernement d’appliquer une stratégie courageuse qui est le désarmement financier massif des trafiquants de drogue. Parce que si on ne va pas taper là où ça fait mal, on pourra continuer à en parler et on se redira la même chose", conclut Sabrina Agresti-Roubache.
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