Depuis 15h35 mardi, les femmes travaillent gratuitement
Le site féministe Les Glorieuses a lancé une pétition demandant des mesures en faveur de l'égalité salariale.
Depuis mardi 6 novembre à 15h35, les femmes travaillent "gratuitement" jusqu'à la fin de 2018 si l'on tient compte des écarts de salaires entre les femmes et les hommes. Selon le site féministe Les Glorieuses, les femmes, qui gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes, arrêteront d'être payées à 15h35 et 5 secondes précisément.
"Nous sommes en 2018 et pourtant nous devons toujours nous battre pour que nos droits économiques soient respectés", écrivent Les Glorieuses dans une pétition. Elles réclament trois mesures "concrètes" qui "ont fait leurs preuves dans d'autres pays" : la mise en place d'un congé paternité équivalent au congé maternité, une transparence des salaires dans les entreprises et un certificat d'égalité obligatoire, c'est-à-dire l'obligation de respecter l'égalité sous peine de sanction.
"Mes chers collègues, le combat continue"
L'Assemblée nationale a également marqué symboliquement cette date. "Mes chers collègues, permettez-moi de vous rappeler qu'aujourd'hui 6 novembre, 15h35, alors que l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes persiste, cela signifie qu'à travail équivalent et à compétences égales, une femme travaillerait gratuitement par rapport à un homme", a déclaré le président Richard Ferrand depuis le perchoir, pendant la séance de questions au gouvernement.
C'est "illégal depuis la loi du 22 décembre 1972", a-t-il ajouté, sous les applaudissements debout d'une grande partie des députés, avant de lancer : "Mes chers collègues, le combat continue."
"Ce 6 novembre, 15h35, alors que l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes persiste, cela signifie qu'à travail équivalent et compétences égales, une femme travaillerait gratuitement par rapport à un homme. Cela est illégal !", rappelle @RichardFerrand#QAG #DirectAN pic.twitter.com/cjfPqas5yQ
— LCP (@LCP) 6 novembre 2018
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