: Reportage Un stage pour encourager les femmes à s’engager dans les métiers de la cybersécurité
Ateliers de cybersécurité et rencontre avec des entrepreneuses numériques : 45 lycéennes participent pendant trois jours jusqu'à mercredi 22 février à un stage organisé par l'Efrei, une école d'ingénieurs du numérique dont le campus est situé à Villejuif (Val-de-Marne). L'objectif est de déconstruire les clichés et susciter des vocations dans la programmation informatique.
Les femmes représentent entre 20% à 30% des effectifs, selon le réseau des écoles d’ingénieurs. Attirer davantage de filles est bon pour l'image, mais l'Efrei veut également éviter de ne pas passer à côté de très bonnes élèves. "Ce sont des filles qui sont fortes en maths mais qui vont arrêter parce qu'elles ont peur d'aller plus loin, ou elles ne vont pas forcément se dire que c'est fait pour elles, explique Léa Philibert, représentante de l’Efrei. Moi, par exemple, j'étais forte en maths, mais j'avais peur d'aller dans quelque chose d'un peu trop technique."
Des dispositifs pour faciliter leur scolarité
La part des étudiantes a tendance à diminuer, depuis quelques années. Selon Léa Philibert, le fonctionnement des spécialités, qu’il faut choisir dès la première au lycée, réduit les vocations. Dans cette école d'ingénieurs, on ne voit parfois qu’une fille dans un amphi de 70 élèves.
Mais cette situation ne décourage pas les participantes au stage. En classe de première technologique, Elia est déjà très motivée pour rejoindre l'établissement. "Au départ, j'étais dans la même optique que les filles qui ne voulaient pas aller en filière technologique parce qu'il y avait trop de garçons (...). Au final, je suis quand même allée en technologique parce que c'est intéressant."
L’école met en avant différentes actions, pour que les femmes vivent au mieux leur scolarité : des distributeurs de protections hygiéniques viennent par exemple d’être installés et des associations spécifiques existent. "Il y a une vraie unité, confirme Chloé, en cinquième et dernière année à l’Efrei. On se serre les coudes, on est vraiment 'girl power', On n'est peut-être pas beaucoup, mais le peu qu'on est, on se soutient. Parfois, il y a des remarques sexistes ou des problèmes, mais je n'ai vraiment pas peur de dire quand quelque chose me dérange."
L’objectif de l’école, assumé comme un peu idéaliste, est d’arriver à 50% d’étudiantes, d’ici 2030.
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