Cinq euros par copie corrigée, 720 000 candidats, 95 spécialités... Le bac 2023 en chiffres
C'est la dernière ligne droite pour les 718 723 candidats au baccalauréat 2023. Les élèves de terminale des voies générale et technologique auront quatre heures, mercredi 14 juin, pour plancher sur l'épreuve de philosophie, avant le grand oral, entre le 19 et 30 juin. Les jeunes de la voie professionnelle enchaînent les épreuves toute la semaine, avec le français et l'histoire-géographie, le mardi 13 juin. Des centres d'examen sont ouverts dans 108 pays différents.
>> Retrouvez les résultats du bac 2023 dès le 4 juillet
64 ans séparent le plus jeune du plus vieux candidat
Plus de la moitié des aspirants bacheliers, 390 710, sont en filière générale (+2,5% par rapport à 2022), 182 642 passent le bac professionnel (-1,9%) et 145 371 le bac technologique (+2,4%). Enfin, 18 930 candidats dits "libres". Si l’immense majorité des candidats ont 17 ou 18 ans, certains sont très en avance, le plus jeune a 12 ans, dans l'académie de Versailles. À l’autre extrême, le plus ancien est âgé de 76 ans et passera l'épreuve dans l'académie de Bordeaux.
Par ailleurs, 547 146 élèves de première (+0,8%) passeront jeudi 15 juin leur épreuve anticipée de français. Quelque 87 000 correcteurs seront mobilisés pour l'ensemble des épreuves dans les différentes voies. Ils sont rémunérés cinq euros brut par copie ou 9,60 euros par heure pour les épreuves orales. 2,5 millions de copies seront numérisées et corrigées par les professeurs.
95 spécialités
Désormais, une attestation de langues vivantes (LV) sera délivrée à tous les candidats au bac général et technologique, pour la LV1 et la LV2. Elle certifie leur niveau en compréhension et expression, orale et écrite. "L'objectif est que l'élève lui-même sache où il en est à la fin de son parcours et qu'il est un document 'opposable'. Il pourra produire ce document, c'est une attestation officielle du ministère de l'Éducation nationale qui lui permettra dans le supérieur, dans sa recherche d'emploi de faire état d'un niveau dûment constaté sur l'ensemble de son année scolaire, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral", explique Édouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire.
Pour le baccalauréat professionnel, quatre spécialités ont fait leur apparition, ce qui porte leur nombre à 95. Ainsi, des bac pro "technicien en prothèse dentaire" ou "animation - enfance et personnes âgées" vont par exemple faire leur apparition à la rentrée 2023.
18% de la note finale
Pour la première fois, depuis la réforme du bac de 2019, le calendrier se déroule comme pensé au départ, après plusieurs années perturbées par la crise du Covid-19. Les épreuves de spécialité, qui comptent pour un tiers de la note finale, se sont déroulées en mars. Avec le contrôle continu, bon nombre d'élèves des voies générales et technologiques savent déjà quelle sera à peu près leur note. Ils doivent tout de même passer la philosophie et le grand oral. Ces deux épreuves comptent pour 18% de la note finale.
Certains élèves ont fait leur petit calcul pour établir quelle note minimale ils doivent avoir dans ces épreuves pour décrocher leur bac, ou une mention. Fin du suspens le 4 juillet, avec comme le veut la tradition, l’affichage des résultats, dans les lycées. Les candidats qui obtiendront une note entre 8 et 10, la session de rattrapage se déroulera du 5 au 7 juillet.
91% de réussite
Pour le candidat, le stress de l'examen est toutefois, donc, à relativiser. D'ailleurs le taux de réussite au baccalauréat est supérieur à 90%. L'an dernier, il était de 91% toutes filières confondues (contre 95% en 2020 et 88% en 2019, et 85,7% dix ans avant, en 2011). Pour le seul bac général, le taux de réussite était de 96% l'an dernier (contre 97,6% en 2020). Il était de 90,4% en voie technologique et de 82,2% en voie professionnelle. Ainsi, en 2021, 82,8% d'une classe d'âge était titulaire du bac (3,6 points de moins qu'en 2020), selon les chiffres du ministère.
Ce n'était évidemment pas le cas lors du premier bac, institué par un décret du 17 mars 1808. Sa première édition, sous forme d'épreuves uniquement à l'oral, s'est déroulée en 1809. Les premiers titulaires de ce diplôme n'étaient alors que 31. La première bachelière, Julie-Victoire Daubié, a décroché son diplôme en 1861, à 37 ans.
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