Lycéens, voici ce qui va changer pour vous avec Parcoursup, le remplaçant d'APB
Le projet de loi donnant vie à la nouvelle plateforme d'inscription dans le supérieur est présenté mercredi en Conseil des ministres.
Ne l'appelez plus APB, mais Parcoursup. Derrière ce nom, se trouve la future plateforme d'inscription des élèves dans l'enseignement supérieur. Le projet de loi sur les futures modalités d'entrée à l'université, baptisé "Orientation et réussite des étudiants", est présenté, mercredi 22 novembre, en Conseil des ministres. "Notre objectif, c'est que l'ensemble des bacheliers trouve sa place dans l'enseignement supérieur", a expliqué la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur franceinfo. Voici ce que l'on sait du projet de loi.
Vous ne subirez plus le tirage au sort
Le tirage au sort tant décrié, c'est fini. Désormais, lorsque le nombre de demandes pour une formation sera trop important par rapport à ses capacites d'accueil, "les inscriptions sont prononcées (…) après vérification de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation initiale ou ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation", selon le projet de loi présenté en Conseil des ministres mercredi et cité par Le Monde. Les formations pourront demander, en plus des bulletins scolaires, une lettre de motivation ou la présentation d’un projet personnel. "Chaque licence déterminera des 'attendus', des compétences jugées nécessaires pour y réussir", explique encore le quotidien.
Vous formulerez dix vœux maximum
Les candidats inscriront dix vœux maximum – contre 24 l'an dernier – et ne seront plus obligés, comme c'était le cas auparavant, d'ajouter à leurs choix une filière non sélective et dotée d'un grand nombre de places, dont plusieurs avaient été finalement débordées devant l'afflux de candidats à la session 2017. En outre, tous ces vœux ne seront plus hierarchisés. Le classement des vœux servait jusqu'à présent à départager les candidats dans les formations en tension, grâce à un algorythme, qui donnait la priorité aux bacheliers ayant placé ces formations en haut de leur liste de choix.
Vous pourrez postuler dans une autre académie
La suppression du critère du domicile (l’académie d’origine) pour les filières en tension permettra à chaque lycéen de postuler où il le souhaite. Une partie des places, dans les filières non sélectives d'une université, pourront d'ailleurs être réservées à des candidats venant d'une autre académie, afin d'éviter que des lycéens soient exclus de la filière de leur choix parce qu'elle est pleine dans leur académie. Les recteurs pourront aussi fixer des quotas minimums de boursiers, en concertation avec les présidents d'université, des IUT et des BTS.
Vos professeurs donneront un avis "consultatif"
Il s'agit de plus impliquer les lycées dans l'orientation des futurs bacheliers. Jusqu'à présent, le conseil de classe ne transmettait ses appréciations qu'aux filières sélectives (classes prépa, double-licences, BTS, IUT, etc.) Désormais, dès le premier trimestre de terminale, avant même l’ouverture de la plateforme Parcoursup, le conseil de classe pourra rendre aux élèves des "recommandations", sur son projet d'études. Pour chacune des formations demandées, c'est le conseil de classe du deuxième trimestre de terminale, courant mars, qui émettra un avis. Cet avis consultatif sera transmis aux universités, qui pourront donc le prendre en compte. "Pour aider les lycéens à faire leurs vœux, deux semaines de l’orientation seront par ailleurs organisées, dans chaque lycée, en décembre et en février", précise Le Monde.
Vous recevrez parfois un "oui, si" en guise de réponse
A partir de mai, les bacheliers devraient recevoir une alerte lorsqu'ils reçoivent une ou des réponses, qui pourront être "oui", "oui, si" ou "en attente" pour les filières non sélectives (licences générales). A chaque fois qu'un étudiant recevra deux "oui" à des formations différentes, il devra choisir entre l'une des deux pour ne pas engorger le système, mais il pourra conserver ses vœux "en attente". Le "non" ne pourra être émis que par les filières sélectives. "Oui, si" signifie que l'étudiant doit s'engager dans "un parcours personnalisé", qui pourra inclure un stage de remise à niveau, ou un cursus plus adapté, pour accéder à la filière choisie.
Vous ne serez plus perturbés pendant le bac
Parcoursup ouvrira le 15 janvier 2018, et les élèves de terminale pourront envoyer leurs vœux jusqu'en mars. Les propositions des filières arriveront en continu dès le mois de mai (et plus à partir du 8 juin). Ainsi, les lycéens "ne seront pas perturbés pendant les épreuves du bac", selon Le Figaro. Les élèves devront répondre à ces propositions dans un délai limité, afin de ne pas bloquer de places, mais pourront conserver certains de leurs choix "en attente".
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