Allègement du protocole sanitaire à l'école : "Enfin, la méthode a changé", salue le SNUipp-FSU, satisfait "de ces mesures progressives"

"Enfin, la méthode a changé ! On est sur des mesures qui se discutent avant d'être mises en place", a réagi vendredi 11 février sur franceinfo Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUipp-FSU, après les annonces du ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, concernant l'allégement du protocole sanitaire dans les établissements scolaires. "Il aura fallu 20 mois à ce ministère pour changer la méthode d'anticipation et d'information du personnel", a-t-elle salué, en référence aux discussions qui ont eu lieu en amont avec les syndicats. Désormais, "les personnels sont informés par mail de ces modifications avant même que le ministre parle à la presse", comme réclamé par les syndicats enseignants lors de la grève du 13 janvier.

"Satisfaite sur la forme", Guislaine David a jugé le fond des mesures "plutôt satisfaisant", "en matière de progressivité". "On va vers la prudence en mettant en place des mesures qui ne s'appliqueront pas du jour au lendemain et seulement si la situation épidémique est bien à la baisse", a-t-elle poursuivi, estimant que "ce qui est important pour les enseignants, c'est de retrouver de la sérénité dans les classes".

Des mesures enfin "anticipées"

"Le masque est maintenu en intérieur, c'est ce que nous avions souhaité, nous souhaitions un peu de prudence sur les allégements", a-t-elle insisté, alors que le masque ne sera plus obligatoire en extérieur, à la récréation par exemple, à partir du 21 février. Sur la fin des attestations sur l'honneur pour retourner en classe après avoir été cas contact, Guislaine David s'est réjouie du fait que "cela va alléger la charge des directeurs et directrices qui passaient leur temps à vérifier ces attestations". "C'est vraiment des mesures qui sont progressives, des mesures anticipées", a-t-elle insisté, notamment concernant la possibilité de pratiquer le sport en intérieur sans masque mais en gardant la distanciation physique et en évitant les sports de contact.

En revanche, concernant le passage de trois tests à "un test à J+2 quand un cas positif sera détecté dans la classe", elle a émis quelques réserves. À ce sujet, Guislaine David aurait préféré "plus de prévention" et l'utilisation des tests salivaires "qui ont été complètement abandonnés".