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Bac ES : les professeurs s'opposent à Xavier Darcos

Le ministre de l'Education a à plusieurs reprises évoqué le manque de débouchés pour les titulaires d'un bac économique et social. "Des propos erronés", s'insurgent les enseignants de la filière ES.
Article rédigé par franceinfo
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Tout a commencé par un entretien à Paris Match, à la fin du mois d'août. Xavier Darcos y affirme que la filière économique et sociale "attire beaucoup d'élèves qui occupent ensuite de grands amphis mais se retrouvent avec des diplômes de droit, psychologie, sociologie... sans toujours un emploi à la clé".

Une idée que le ministre de l'Education reprend dans son discours de rentrée. Il faut, dit-il, "rééquilibrer les filières", estimant que la voie ES a des "débouchés incertains".

Des propos qui n'ont pas plu, loin de là, aux enseignants concernés. L'association des professeurs de sciences économiques et sociales s'est fendu d'un communiqué. L'Apses rappelle que les titulaires d'un bac ES ont un taux de réussite plus élevé que les autres à l'université : ils sont 74.9% à obtenir leur licence sans redoubler, contre seulement 70.4% des bacheliers scientifiques. Ils ne sont d'ailleurs pas tous sur les bancs de la fac : 25% des bacheliers ES s'orientent dans les filières courtes (BTS, IUT), 12% rejoignent les prépas aux grandes écoles.

Une polémique calmée par le cabinet de Xavier Darcos qui affirme qu'il n'y a pas de projet de réforme de la filière.

Ce n'est pourtant pas la première fois que le bac ES est remis en cause depuis sa création en 1967, sous l'appellation bac B. Parmi les critiques, la trop grande diversité des enseignements qui y sont dispensés. Ce n'empêche pas la filière d'être chaque année plus attractive : en juin 2007, plus d'un tiers des inscrits au bac général étaient des lycéens de la voie ES, soit près de 105 000 jeunes. Un succès dû notamment à une filière scientifique de plus en plus sélective et à une filière littéraire dépréciée.

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