Benoît Hamon souhaite la fin des notes "sanctions"
En finir avec les notes "sanctions" dans les écoles françaises, c’est le vœu du ministre de l’Education nationale. Benoît Hamon a annoncé mardi matin, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves, son souhait de voir se développer un système d’évaluation qui ne démoralise pas les élèves de primaire, les collégiens et les lycéens.
"Aujourd'hui, notre système d'évaluation souligne les lacunes et les échecs des élèves, ce qui peut être très décourageant pour certains" , a déclaré mardi matin le ministre dans un entretien au Le Parisien/Aujourd'hui. Selon Benoît Hamon, l’enquête Pisa de l’OCDE montre que "les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l'erreur " . Mais également ceux qui s’abstiennent le plus de répondre "par peur de faire une faute" .
Se baser sur la compétence d’un élève
Mais pas question de supprimer la note. Elle "doit être utilisée à bon escient. Elle est utile, mais quand elle paralyse, on doit lui substituer à d'autres formes d'évaluation" , prône le ministre. L’objectif est de se baser sur la compétence d’un élève, plutôt que sur la sanction. Un système qui se veut plus encourageant et qui "doit permettre aux enseignants et aux enfants de mesurer les progrès accomplis et ceux qui restent à accomplir. Il faut qu'elle soit plus exigeante, qu'elle en dise plus ; qu'elle soit bienveillante et qu'elle stimule au lieu de décourager ".
Selon Patricia Touchard, enseignante en CM2 et coordinatrice d’un réseau d’éducation prioritaire à Blois, cette évaluation bienveillante peut par exemple s’appliquer aux dictées. Un élève qui progresse en syntaxe, mais qui continue à faire trop de fautes en grammaire, ne sera pas, par exemple, valorisé avec l'évaluation actuelle.
La Conférence nationale sur l'évaluation des élèves, qui débute ce mardi, se clôturera en décembre et associera les parents et les élèves. La mise en place d’un nouveau système d’évaluation figure dans la loi de Refondation de l'école défendue par l'ancien ministre Vincent Peillon. Avec l'évaluation, Benoît Hamon ouvre son premier chantier depuis son arrivée rue de Grenelle.
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