"C'est maintenant qu'il faut agir" sur la sédentarité des jeunes, pour Tony Estanguet, président du comité d'organisation de Paris 2024
La semaine olympique et paralympique aura lieu du 24 au 29 janvier dans de nombreuses écoles, collèges, lycées et même universités.
Le président du comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, Tony Estanguet, estime dimanche 23 janvier sur franceinfo que "c'est maintenant qu'il faut agir" sur le manque de sport chez les jeunes, alors que démarre lundi la semaine olympique et paralympique à l'école.
franceinfo : Plus d'un adolescent sur cinq est en surpoids, les enfants ont perdu un quart de leur capacité cardio-vasculaire en quarante ans, est-ce inquiétant pour vous ?
Tony Estanguet : Oui, c'est inquiétant. Ça fait froid dans le dos même. On n'est pas très à l'aise avec ces statistiques, cette tendance globale de la sédentarité qui gagne du terrain, qui touche cette génération 2024. On a tellement envie, au moment où on va accueillir le plus grand événement sportif de la planète, que cette génération puisse bénéficier aussi de la dynamique des Jeux et faire plus de sport. Cela va dépendre des clubs, des parents, et d'un peu tout le monde. Nous, comité d'organisation de Paris 2024, on a aussi envie d'apporter notre contribution.
Comment va s'organiser cette semaine olympique et paralympique à l'école ?
Les écoles, collèges, lycées et même universités, sont invités à proposer à leurs élèves et étudiants une pratique sportive supérieure à la moyenne pour qu'on donne le goût, qu'on puisse aussi rencontrer les athlètes. On a 200 athlètes français qui vont être mobilisés un peu sur tout le territoire, parce que c'est maintenant qu'il faut agir.
Le dispositif "30 minutes d'activité physique régulière" lancé par le ministère de l'Éducation nationale il y a un an, avec 7 000 écoles, c'est encourageant ?
C'est vraiment une excellente nouvelle. Toutes les études démontrent que c'est à cet âge-là, entre 5 et 10 ans, qu'il faut agir. Il faut que les enfants prennent le goût de l'activité physique. Il faut que tous les jours, on y consacre selon l'Organisation mondiale de la santé ces 30 minutes si on est adulte et même une heure quand on est mineur.
"Un enfant qui bouge un petit peu plus est plus concentré quand il revient en classe. Il mange mieux, il est plus apaisé, il dort mieux le soir, donc c'est un cercle vertueux aussi qu'on essaie de promouvoir."
Tony Estanguet, président du comité d'organisation de Paris 2024à franceinfo
D'après ce qui nous remonte, 80% des élèves ne font pas les trois heures d'EPS au programme chaque semaine, car je pense que les programmes sont chargés, c'est compliqué pour les enseignants d'organiser les semaines. C'est quelque chose qu'il faut qu'on arrive à améliorer. J'ai cette conviction qu'investir aujourd'hui dans un peu plus d'activités physiques va apporter un bien-être et un épanouissement à ces enfants. Si quand on part d'une école, on se dit qu'on a peut être donné envie à un enfant ou deux de faire un sport, on a rempli notre mission.
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