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Classement de Shanghai : la présidente de Paris-Saclay dit sa "fierté" de voir son université classée à la 14e place mondiale

C'est la première fois qu'une université française intègre le top 15 mondial. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'école normale supérieure de Paris-Saclay, en juin 2018.  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La présidente de l'université Paris-Saclay Sylvie Retailleau dit sa "fierté" de voir son université classée à la 14e place du classement de Shanghai samedi 15 août sur franceinfo. C'est la première fois qu'une université française entrer dans le top 15 des meilleures universités du monde selon ce classement et c'est "vraiment la reconnaissance de ce potentiel de recherche" de Paris-Saclay, selon elle.

franceinfo : Quelle est votre réaction après cette entrée dans le top 15 des meilleures universités au monde ?

Sylvie Retailleau : Ça fait plaisir. C'est une fierté. C'est vraiment la reconnaissance de ce potentiel de recherche qui est regroupé territorialement au sein de notre université Paris-Saclay et c'est la reconnaissance des chercheurs, des enseignants chercheurs, de ces laboratoires au sein de nos facultés, de nos grandes écoles et des collaborations avec nos partenaires organismes nationaux de recherche. Le classement de Shanghaï est vraiment basé sur des critères de recherche. On a la chance d'avoir des chercheurs parmi les chercheurs les plus cités au monde avec beaucoup de laboratoires et des entités comme la faculté des sciences d'Orsay, la faculté de médecine, de pharmacie, les grandes écoles comme Centrale Supélec, et les organismes comme le CEA, le CNRS. On a 35 chercheurs parmi les plus cités au monde, ce qui a un impact fort au niveau de la reconnaissance dans le domaine de la recherche à l'international. On a aussi deux prix Nobel de physique et avec l'Institut des hautes études scientifiques on a 10 médailles Fields de mathématiques et c'est vrai que cette reconnaissance, ces publications scientifiques dans de grandes revues très citées, sont un point fort pour le classement de Shanghai.

Paris-Saclay compte 48 000 étudiants et 9 000 chercheurs et enseignants chercheurs. Sa grande taille vous permet-elle de rivaliser avec les grands campus américains ou chinois ?

Oui, cela nous permet de rivaliser, mais plus pour avoir une reconnaissance, une visibilité à l'international. C'est important pour nos étudiants, pour leur insertion professionnelle et cette reconnaissance de la recherche, mais aussi pour créer un nouveau modèle d'université. Dans cette université, Paris-Saclay, sont regroupées des facultés de médecine, de sciences et de sport et aussi de grandes écoles puisqu'on a Centrale Supélec, l'ENS Paris-Saclay, AgroParisTech, l'Institut d'optique, et donc on a un nouveau modèle d'université où on a vraiment dépassé les clivages entre ces grandes écoles et l'université. On essaie de créer des ponts et des collaborations plutôt que de continuer cette différence, et bien sûr on a des partenariats très forts avec les organismes nationaux de recherche au sein de nos laboratoires mixtes et conjoints.

Que vous apporte cette 14e place dans le classement de Shanghai ?

Cela nous rend très attractif. Paris-Saclay sera très attractif et l'est déjà. C'est une reconnaissance internationale. Je dirais que ça permet de mettre la France encore plus au niveau de l'international et de rester au niveau des standards internationaux. Ce n'est pas une fin en soi. Ce n'est surtout pas un outil stratégique. C'est une conséquence du potentiel de recherche. Mais oui, ça va être attractif pour les chercheurs, les enseignants chercheurs, les étudiants. Et puis, ça va permettre de faciliter des collaborations avec nos partenaires étrangers, mais aussi avec nos partenaires industriels du monde socio-économique. Je pense que l'enseignement supérieur et la recherche sont d'abord basés sur la collaboration et donc cette visibilité est un point positif.

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