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Collégien absent : quatre mois de prison avec sursis pour sa mère

Cette condamnation d'une mère à quatre mois de prison avec sursis pour l'absentéisme de son fils serait une première. Une condamnation prononcée lundi pour "soustraction sans motif légitime à ses obligations légales au point de compromettre la santé, sécurité, moralité et éducation du mineur".
Article rédigé par Rafaela Biry-Vicente
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La mère a été condamnée pour l'absentéisme de son enfant © MAXPPP)

Cette condamnation a été prononcée pour "soustraction sans motif légitime à ses obligations légales au point de compromettre la santé, sécurité, moralité et éducation du mineur". De son côté la mère assure qu'elle a agi pour préserver la santé de son fils.

Selon son avocat, Me Dominguez, Simon a une bronchite asthmatiforme qui l'empêche de suivre correctement les cours dans son collège d'Escaudain. Sa mère, qui a une vie difficile, veille  tout simplement sur lui, s'assurant du suivi des cours a priori grâce à des copains de l'adolescent. Mais elle n'a aucun certificat médical et les services éducatifs qui suivent déjà l'enfant démentent une maladie chronique. Cette mère ne répond pas non plus aux injonctions de l'Education nationale ou de ces mêmes services éducatifs qui lui proposent un stage de parentalité.

La mère risquait deux ans de prison

C'est donc la principale du collège qui alerte le parquet, car Simon n'est presque jamais venu pendant l'année scolaire 2012-2013, à tel point qu'il redouble sa sixième, et l'année d'après, il manque 79 demi-journées de cours de septembre à décembre. Absente au procès, la femme qui risquait deux ans de prison, écope finalement de quatre mois avec sursis.

 

Un "cas très exceptionnel" (Najat Vallaud-Belkacem)

Interrogée sur France Inter, la ministre de l'Education a estimé que cette condamnation n'était pas une bonne solution. "Non, évidemment que non. Il semblerait - je n'ai pas les détails de cette affaire - mais il semblerait que ce soit un cas très exceptionnel dans lequel, c'est au nom de la protection de l'enfant lui-même qu'on a convoqué sa mère pour instruire le dossier".

"C'est au nom de la protection de l'enfant lui-même qu'on a convoqué sa mère pour instruire le dossier" ((Najat Vallaud-Belkacem)
 

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