De quoi sera faite la rentrée de septembre ? Vincent Peillon écrit aux enseignants

L'Éducation fut la priorité du candidat Hollande. Le gouvernement se met en quatre à deux mois de la rentrée de septembre pour donner chair à cet engagement. Et voilà Vincent Peillon, ce matin, en visite dans un collège des Hauts-de-Seine, pour annoncer 6.000 créations de postes dans le second degré dès septembre, là où le gouvernement précédent avait promis 6.500 suppressions. Selon Le Monde , le ministère, dans l'urgence, pourrait aller piocher sur les listes complémentaires du concours, ou proposer la certification à des recalés de l'agrégation.

Le nouveau ministre de l'Éducation, plus tôt ce matin, avait déjà pris la plume pour expliquer point par point (sauf celui-ci) aux enseignants à quelle sauce ils seraient mangés dès la rentrée prochaine :

Priorité au primaire : "les difficultés doivent être repérées dès les premières années ". D'ailleurs, le ministre affirme que les classes de CP doivent être confiées désormais à des professeurs expérimentés. Il confirme surtout la création de mille postes de professeurs des écoles, alors que le gouvernement précédent avait décidé d'en supprimer 5.700. Pause méridienne : le chantier des rythmes scolaires est en cours, mais d'ores et déjà, le ministre souhaite l'instauration d'une pause conséquente à la mi-journée, soit si possible "pas inférieure à 90 minutes" dans le primaire.Collèges et lycées sensibles : pour le ministre, ce sont les suppressions d'emplois qui ont "rendu la situation particulièrement difficile dans certains établissements ". Des emplois de CPE, de conseillers d'éducation et d'assistants d'éducation devraient être créés. Handicap : des moyens supplémentaires, notamment de nouveaux emplois d'auxiliaires de vie scolaires (les AVS), devraient être déployés.Retour de l'histoire-géo chez les S  : la matière sera proposée en option à tous les élèves de terminale scientifique en 2012-2013, avant de redevenir obligatoire l'année scolaire suivante. La fin de l'évaluation des personnels : la mesure, qui devait entrer en vigueur le 1er septembre, devrait être abrogée.  Restent encore les chantiers suivants, qui feront l'objet d'un projet de loi à l'automne : sur la semaine de cinq jours, la formation des maîtres, le livret de compétences, l'éducation prioritaire ou la carte scolaire. Ces sujets seront discutés cet été.