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Éducation nationale : plus de 185 000 candidats inscrits aux concours pour devenir professeur des écoles

Un chiffre en hausse sur un an mais mais qui reste "insuffisant" par rapport à 2021, année de référence car précédant la réforme des épreuves, selon le ministère. Tous les postes ne seront donc pas pourvus à la rentrée 2023.
Article rédigé par franceinfo
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Un enseignant fait cours à une classe d'un lycée de Lyon en septembre 2022. (JEFF PACHOUD / AFP)

Plus de 185 000 candidats se sont inscrits à la session 2023 des concours enseignants du premier et du second degré, a annoncé mardi 12 décembre le ministère de l'Education nationale, lors d'un comité technique ministériel avec les syndicats enseignants, puis par communiqué de presse. Cela représente une progression de 9% pour le premier degré et de 4% pour le second degré par rapport à la session 2022 - des chiffres qu'avançait déjà le 9 décembre sur franceinfo le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye.

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La faiblesse du nombre d'inscrits à la session 2022 peut notamment s'expliquer par la réforme des concours, entrée en vigueur au printemps dernier. Ces concours ont notamment été élevé du niveau Bac+4 à celui de Bac+5. Le vivier de candidats a donc été naturellement réduit par cette réforme, un certain nombre de candidats potentiels ayant déjà obtenu le concours en 2021. 

Moitié moins de candidats à Versailles et Créteil 

Le nombre de candidats inscrits pour la session 2023 reste pourtant "insuffisant" par rapport à la dernière session comparable, en 2021, selon le ministre de l'Education. 254 300 personnes se sont inscrites à cette session 2021, soit 27% de plus que pour la session 2023. Faute de candidats à cette session, la période d'inscription a été prolongée de deux semaines fin novembre.

Dans le détail, on compte 61 561 inscriptions aux concours 2023 de professeurs des écoles dans l'enseignement public, soit 38,7% de moins par rapport à la session 2021. Dans le privé, la baisse est de 36,3%, avec 11 019 candidats. L'effondrement du nombre de candidats est particulièrement marqué dans les académies de Créteil et de Versailles, avec quasiment 50% de candidats en moins inscrits au concours externe (concours ouvert à toute personne diplômée d'un Bac+5, il est le plus pourvoyeur de postes et compte le plus de candidats). Ces deux académies sont par ailleurs celles qui ont recruté le plus de contractuels pour la rentrée de septembre 2022. 

L'ensemble des postes ne seront pas pourvus

Pour enseigner dans le second degré, les inscriptions au CAPES externe de mathématiques, d'allemand et de lettres modernes progressent par rapport à 2022. Elles sont toutefois en forte baisse par rapport à la session 2021, avec des reculs respectifs de 23%, 39% et 35%. En lettres classiques, en philosophie et en numérique et sciences informatiques, les inscriptions diminuent de 30% environ par rapport à 2021. Ces matières sont "traditionnellement en tension", en manque d'enseignants titulaires, d'après le ministère de l'Education nationale. 

Le nombre de candidats inscrits, la déperdition entre inscrits et présents au concours (autour de 40% en moyenne), puis le nombre de diplômés ne devraient pas permettre de pourvoir l'ensemble des postes proposés pour la rentrée de septembre 2023. Le ministère de l'Éducation nationale avait prévenu le 9 décembre sur franceinfo que cette future rentrée scolaire "ne sera pas fondamentalement différente de la rentrée 2022". À l'issue des concours au printemps 2022, près de 3 700 postes n'avaient pas été pourvus, et les académies ont recruté quasiment 7 000 nouveaux contractuels. 

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