Éducation nationale : un baromètre pointe le manque de reconnaissance à l'égard du personnel éducatif
Parmi les répondants au baromètre de l'Unsa Éducation : des enseignants, des proviseurs, des administratifs, des infirmières ou encore des médecins scolaires.
Ce qui ne varie pas au fil des ans dans ce baromètre, c'est que les personnels aiment leur métier, à plus de 90%, quelque que soit leur ancienneté. En revanche, exercer devient de plus en plus difficile, affirme le syndicat. Près de trois quarts des répondants estiment que leurs conditions de travail ne sont pas satisfaisantes, c'est 14 points de plus qu'en 2017.
Les deux tiers estiment qu'ils ne ressentent ni reconnaissance, ni respect dans leur pratique professionnelle, une proportion en hausse de 10 points, en sept ans. Pour Morgane Verviers, secrétaire générale de l'Unsa Éducation, cette dégradation a un lien avec l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron : "On voit clairement depuis 2017 qu'il y a un décrochage entre les collègues et la façon dont ils perçoivent les orientations politiques, dit-elle. Seulement 7% des répondants disent être en accord avec les choix politiques qui sont faits dans leur secteur d'activité. C'est très faible, alors que c'était plus élevé en 2017 puisqu'on était aux alentours de 24 %".
Un métier trop dur mentalement pour un tiers de répondants
En cause notamment : les multiples réformes et consignes parfois contradictoires d'une année sur l'autre qui entraînent fatigue et stress. L'épuisement professionnel est encore plus grand chez les cadres, inspecteurs ou personnels de direction selon le baromètre. Un tiers des personnels récemment en poste affirment enfin qu'ils ne pourront pas exercer leur métier longtemps, car il est trop dur physiquement ou mentalement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.