Éducation : "Nous avons besoin d'un petit tiers de professeurs volontaires" pour les remplacements de courte durée, estime Pap Ndiaye
"En matière de remplacement de courte durée, nous avons besoin d'un petit tiers de volontaires", estime vendredi 21 avril sur France Inter le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur la revalorisation des salaires des enseignants. Le ministre de l'Éducation nationale réagit plus spécifiquement à la partie nommée "pacte", qui prévoit jusqu'à 500 euros net par mois pour les professeurs qui acceptent de s'engager dans des missions complémentaires.
Il s'agit de "tâches que beaucoup d'enseignants assument déjà", selon Pap Ndiaye qui évoque notamment les "remplacements de courte durée, le soutien et les devoirs faits". Le ministre promet que ces missions seront rémunérées "à des hauteurs bien supérieures à ce qui est actuellement le cas". "Aujourd'hui, ils sont payés en heure supplémentaire, à peu près 45 euros l'heure ; le pacte leur proposera une rémunération de 69 euros par heure", précise Pap Ndiaye.
Pour Pap Ndiaye ces missions serviront notamment à "résoudre des difficultés comme les emplois du temps à trous qui pourrissent la vie des élèves et des familles". Sauf que ces remplacements de courte durée ne seront pas nécessairement réalisés à matière équivalente. "Le professeur d'anglais va par exemple remplacer le professeur de mathématiques, non pas pour faire des mathématiques mais pour faire de l'anglais", assure le ministre de l'Éducation nationale. Il soutient que ces heures de mathématiques non suivies "seront rattrapées une autre fois lorsque le professeur d'anglais sera absent et que le professeur de mathématiques pourra le remplacer".
Période d'ajustement en septembre
Le ministre affirme que l'objectif du gouvernement est d'appliquer ces missions à partir de la rentrée prochaine. Mais il reconnaît qu'il "y aura une période d'ajustement en septembre", "le temps que les enseignants signent leur lettre de mission, le temps qu'ils signalent leur volonté". Le gouvernement entend également mettre en place "un certain nombre de moyens techniques et informatiques". Pap Ndiaye mentionne par exemple le développement "d'un logiciel pour permettre aux chefs d'établissements de savoir instantanément quel [professeur] est disponible" pour le remplacement de courte durée. Il espère donc que ce dispositif devienne "systématique à partir de la fin septembre, ou dans le courant de l'automne".
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