Cet article date de plus de six ans.

Journées nationales de l'illettrisme : "La situation s'améliore, mais il faut poursuivre la mobilisation"

Les journées nationales de lutte contre l’illettrisme commencent ce samedi et vont durer jusqu’au 15 septembre. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une formation pour des personnes illettrées, à Arras (Pas-de-Calais), en septembre 2015. (BONNIERE PASCAL / MAXPPP)

Plusieurs actions sont mises en place dans toute la France à partir de samedi, à destination des 2,5 millions de personnes touchées par l'illettrisme. "Cela représente 7% de la population", a expliqué, samedi sur franceinfo, Eric Nédélec, coordinateur national de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. "Mais ça s’améliore, il y a 10 ans on comptait plus de 3 millions d’adultes illettrés, donc, pour nous, c’est encourageant. Même si le chemin pour diminuer le taux d’illettrisme est encore long, il faut poursuivre cette mobilisation."

L'illettrisme, une "double peine"

"Tant qu’on n’est pas conscient de l’existence de ce problème, tant qu’on n’a pas conscience que peut-être tous les jours on croise des personnes en situation d’illettrisme, on peut commettre, avec toutes les bonnes intentions du monde, des erreurs qui condamnent cette personne à une double peine", rappelle Eric Nédélec. "Certaines actions sont difficilement accessibles aux personnes en situation d'illettrisme, car il faut d’abord passer par l’écrit. Il faut aller sur un site, s’inscrire. Il faut donc que les acteurs que nous fédérons prennent conscience de ce problème et réinterrogent leur propre pratique pour que les actions soient accessibles à tous et surtout à ceux qui en ont le plus besoin."

"L’illettrisme ne touche pas forcement les jeunes issus de l’immigration et habitants de banlieue", poursuit le coordinateur national de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. "Il y a aussi des personnes de plus de 45 ans qui vivent dans les zones rurales et qui travaillent. Tout le monde peut être touché, même si on voit qu’il y a des liens si on superpose la carte de la pauvreté avec celle de l’illettrisme. Donc, il faut une mobilisation extrêmement importante de tous les acteurs."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.