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Le baccalauréat des sans-papiers

Après des semaines de révisions, les épreuves du bac commencent. Beaucoup sont stressés, mais certains ont une pression supplémentaire car obtenir le bac peut aussi être un pas vers l'intégration.
Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Koryun Torosyan espère que le bac lui permettra d'être régularisé © Radio France / Benjamin Illy)

Cette année encore, ils sont plusieurs centaines de candidats, migrants, en situation irrégulière souvent à tenter de décrocher le Bac. C’est le cas de Koryun, un jeune arménien de 25 ans qui espère obtenir un Bac Pro.

Depuis quatre ans, la famille de Koryun Torosyan vit dans une petite chambre à Torcy, en Seine-et-Marne. Originaire d'Arménie, il est arrivé en France avec toute sa famille en 2009. A 25 ans, il a un bon niveau scolaire et parle couramment le russe, l’anglais et se débrouille en espagnol et en français.

En Arménie, il suivait des études supérieures et s'était mobilisé publiquement pour un parti d'opposition. Il dit avoir alors subi des pressions policières et, du jour au lendemain, il a été exclu de l'université, sans explication. Koryun a donc fuit son pays pour tenter de s'offrir un avenir en France, avec un diplôme, le Bac pour commencer.

Au-delà du diplôme

Il prépare un Bac pro accueil, relations clients et usagers au Lycée Louis Lumière à Chelles. Pour lui, il est très important d’obtenir ce diplôme car son père a quitté le centre de rétention mais risque toujours l'expulsion, alors qu’il rêve d'intégration pour lui et pour son fils.

Avoir le Bac n'est pas synonyme de titre de séjour. Koryun, en a conscience, mais cela permettra d'appuyer sa demande de régularisation. Ensuite, Koryun voudrait poursuivre ses études en France avec un BTS en alternance. Il a déjà une promesse d'embauche dans un hôtel, mais avant cela il lui reste à obtenir des papiers.

Le baccalauréat des sans-papiers. Le reportage de Benjamin Illy
 

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