Le coût de la vie des étudiants continue d'augmenter, selon l'Unef
Si Paris reste parmi les villes les plus chères, c'est dans le reste de la France que la progression est la plus forte.
Le coût de la vie continue de grimper pour les étudiants. Selon un rapport du syndicat étudiant Unef, publié vendredi 14 août, la rentrée universitaire 2015 coûtera plus cher que celle de l'année dernière (+1,1%, soit environ quatre fois l'inflation), qui était déjà en hausse.
La région parisienne est relativement "préservée", grâce à "des mesures politiques volontaristes comme l'encadrement des loyers et la réduction des tarifs dans les transports en commun". Mais, dans le reste du pays, "les étudiants sont les plus pénalisés puisqu'ils font les frais à la fois de hausses des loyers et d'augmentations significatives du prix des transports", détaille le rapport.
"Le gouvernement n'a pour l'instant prévu aucune mesure"
L'accroissement des tarifs réglementés (sécurité sociale, restaurants universitaires, EDF) touche l'ensemble des étudiants. A noter, la hausse conséquente des tarifs EDF : +7% après deux augmentations en un an, pour ceux qui ont leur propre logement. Depuis le début du quinquennat, en 2012, le coût de la vie des étudiants a augmenté de 8,4%, signale l'Unef, jusqu'à atteindre 800 euros par mois en moyenne. Un montant qui correspond à 48% du revenu médian.
De fait, la moitié des étudiants doit exercer une activité salariée au cours de l'année universitaire, activité qui diminue de onze heures en moyenne par semaine le temps qu'ils pourraient consacrer à leurs cours ou à leurs révisions. "L'augmentation du coût de la vie étudiante est d'autant plus problématique que le gouvernement n'a pour l'instant prévu aucune mesure sociale pour la rentrée", rappelle l'Unef.
Le syndicat réclame, notamment, pour éviter "une nouvelle hausse de la précarité étudiante", un élargissement du système des bourses, une revalorisation de celles-ci de 5%, un doublement des aides d'urgence à destination des étudiants autonomes de leurs parents ainsi qu'un investissement dans le service public des Crous pour lui permettre de remplir ses objectifs de construction de logements et de garantir une restauration à tarif social.
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