Le document médiéval datait de 1964 : l’agrégation d’histoire est pourtant maintenue
Le ministère de l’Education affirme comprendre "que cette situation puisse faire réagir ceux qui enseignent et aiment l’histoire".
_ Mais comme "l’égalité de traitement a été maintenue entre tous les candidats et l’épreuve n’était pas hors programme", il n’y a pas de raison sérieuse, "en droit", de faire repasser l’épreuve écrite, à quelques semaines des oraux d’admission. C’est ce qu’écrit le ministère dans un communiqué.
La bourde est pourtant énorme. Et inédite.
Le texte proposé à commentaire dans l’épreuve d’histoire médiévale, début avril, était présenté comme un document authentique, le journal d’un participant au concile de Constance (1415), réuni pour tenter de résoudre le Grand Schisme qui divisait l’Occident depuis près de 40 ans.
Mais en réalité, le texte, publié en 1964, est le fruit de l’imagination d’un auteur belge, Palémon Glorieux (voir ci-contre). Un pastiche, dans lequel il reprend l’identité de l’un des participants au concile de Constance. Les membres du jury qui ont choisi le texte sont tombés dans le panneau, et ils n’ont pas lu les explications que l’auteur donne pourtant dans son livre.
Le pataquès a été révélé par Médiapart et le blog sciences de Libération.fr qui ont réagi des échanges entre étudiants et historiens sur le blog passion-histoire.
_ Selon certaines sources, le jury de l’agrégation aurait même tenté d’étouffer l’affaire.
Placé face à ses responsabilités, le ministère a mis en avant des arguments de droit pour ne pas annuler l’épreuve.
Gilles Halais, avec agences
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