Les écoles privées, victimes du pouvoir d'achat ?
Sans vouloir tirer de conclusions trop hâtives, le fait est là : le nombre d'enfants, scolarisés dans le privé en primaire, a baissé lors de la dernière rentrée. 855.321 élèves en 2007-2008, 850.122 cette année ; c'est 5.200 de moins. Reste à déterminer s'il s'agit ou non d'un ralentissement passager... Une seule chose est sûre, le nombre d'enfants scolarisés en primaire est en hausse cette rentrée.
Cela dit, l'enseignement privé n'est pas forcément à plaindre : dans le secondaire, le nombre d'inscrits est même en hausse - légère certes : 578 élèves de plus, 1 million 108.196 au total.
Au total, le nombre d'élèves a baissé de 0,2% par rapport à l'effectif total du privé, mais de 0,6% dans le public. Ce qui fait dire au secrétaire général de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, que la part relative de l'enseignement privé tend à croître.
L'honneur est sauf, donc. Sauf que cette baisse des effectifs dans le primaire privé inquiète un peu. Alors, l'enseignement privé se perd en conjectures. Sans avoir de certitudes à ce stade, Eric de Labarre estime tout de même que “les difficultés de pouvoir d'achat des ménages commencent à se faire ressentir”, notamment dans des régions de désindustrialisation comme la Lorraine ou le Nord-Pas-de-Calais.
Ce qui coince, ce n'est pas tant le coût de la scolarité - 300 euros dans le primaire - que celui de la restauration et du transport scolaire. Explication avancée : contrairement au public, les cantines du privé ne sont pas subventionnées par les collectivités locales... Ainsi, un repas revient à 6 euros dans le privé, contre 2 à 3 dans le public.
Guillaume Gaven, avec agences
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