Notes de conduite, amendes et appréciations de valeur : l'Italie impose des mesures de fermeté dès l'école primaire
La note de conduite reprend de l'importance à l'école en Italie. Elle jouera un rôle clé du primaire au lycée. Cette réforme s’insère dans un texte qui multiplie les mesures de fermeté à l’école. La note sera sur 10. Au collège et au lycée, pour les élèves qui obtiendront 5 ou moins, ce sera le redoublement. Au lycée en particulier, un petit 6 sur 10 ne suffit pas. L’adolescent devra passer une sorte de session de rattrapage en septembre, avec interrogation sur les grandes valeurs de la Constitution, comme l'éducation civique en France. Et cette note comptera pour le bac.
Jusqu’à 10 000 euros d'amende
Le ministre de l’Instruction justifie cette nouveauté en affirmant que le climat se dégrade à l’école. Il met en avant des chiffres selon lesquels les agressions dans les établissements scolaires ont plus que doublé l’an dernier par rapport à l’année précédente. D’ailleurs, la loi prévoit aussi des amendes, jusqu’à 10 000 euros pour familles dont les élèves ou les parents s’en prendraient à des enseignants.
Au-delà de la note de conduite, en primaire, il y a un autre changement. Les appréciations ne se limiteront plus aux acquis et aux progrès à faire. À la place reviennent les jugements de valeur : insuffisant, passable ou excellent. Avec cette loi, c’est le retour de la "responsabilité" et du "respect" à l’école, selon la majorité. C’est "un retour en arrière", répond l’opposition.
Le texte vient après l’adoption, par les députés, d’un autre projet de loi très dur : le projet de loi sécurité, qui doit maintenant passer au Sénat. Entre autres mesures, il supprime le report automatique d’une peine d'incarcération pour les femmes enceintes, prévoit de la prison pour les militants qui bloquent la route lors de sit-in improvisés, et oblige les étrangers à avoir des papiers pour obtenir une simple carte SIM.
L’opposition manifestait, mercredi 25 septembre, contre ce projet de loi. Mais elle est contrainte à regarder passer les trains, deux ans après l’élection d’une Giorgia Meloni toujours aussi populaire. La gauche n’a obtenu de victoire que sur un sujet : l’accès à la nationalité italienne. Le droit du sang prévaut et il faut 10 ans de présence continue dans le pays pour être naturalisé. Une pétition pour réduire ce délai à cinq ans vient d’atteindre le nombre de signatures nécessaires pour organiser un référendum.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.