Nouvelle mobilisation contre la réforme de la formation des enseignants
"Parce qu'enseigner est un métier qui s'apprend", une intersyndicale allant des fédérations FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT aux étudiants de l'Unef, en passant par les parents de la FCPE et les lycéens de l'UNL et la Fidl appelle à des manifestations, rassemblements et assemblées générales ce mardi.
_ Dans l’enseignement privé, la Fep-CFDT se joint au mouvement.
Les syndicats se mobilisent une nouvelle fois contre la réforme de la formation des enseignants, qu’ils qualifient de projet "régressif" parce qu’il sacrifie la pédagogie au profit de l’apprentissage des savoirs disciplinaires.
_ "Si vous additionnez tous les stages, vous obtenez déjà davantage de présence devant les élèves" que dans la situation actuelle, "soit plus de 300 heures", leur rétorque le ministre de l’Education Luc Chatel.
Bien qu'il n'y ait pas d'appel national à la grève , les enseignants qui décident de ne pas assurer leurs cours aujourd'hui sont couverts par le cadre du mouvement social. Peu d'entre eux devraient cependant se mettre en grève.
En revanche, la mobilisation s’annonçait forte dans les Instituts universitaires de formation des maîtres, l’école des enseignants. Des manifestations sont annoncées dans plusieurs villes comme Caen, Lille, Marseille, Montpellier, Nancy ou Toulouse. A Paris, le défilé débute à 17 heures de la faculté de Jussieu, en direction de la place de la Sorbonne. Les lycéens de la Fidl manifestent à partir de 14h30 depuis Saint-Michel, avant de se joindre au cortège principal.
La réforme prévoit de recruter les enseignants au niveau master 2 (bac+5). Après un parcours universitaire donc, au cours duquel la formation professionnelle sera réduite au minimum. Les futurs enseignants se retrouveront donc devant une classe sans aucune expérience, ou presque.
Gilles Halais, avec agences
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.