Reportage Téléphone portable au collège : en Italie, l'interdiction fait l'unanimité

En Italie, depuis cette rentrée scolaire, le téléphone portable est interdit de l'école jusqu'à la fin du collège.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Deux enfants jouent avec un téléphone portable. (JEAN MICHEL MART / MAXPPP)

En Italie, la rentrée scolaire s’effectue une dizaine de jours plus tard qu’en France. Dans certaines régions, l'école a repris lundi 16 septembre seulement. Cette année est marquée par une offensive tous azimuts contre l’usage du téléphone portable par les enfants et adolescents, au nom de leur santé mentale - concentration, harcèlement, sommeil. Une mesure qui semble faire l'unanimité chez les adultes.

Au collège Virgil, dans le centre de Rome, la professeure Braga enseigne les Lettres. Elle défend l'interdiction du portable aux enfants et jeunes ados : "Avoir mis sans réfléchir ces appareils entre les mains de jeunes enfants, c'est comme laisser son fils de dix ans devant la gare de Rome à 22h et lui dire : 'Je reviens dans une demi-heure.'"

"Si on fixe des limites, les parents s'aligneront"

L'interdiction totale avant 14 ans, c'est ce que propose l'un des grands pédagogues du pays, Daniel Novare : "La situation est totalement hors de contrôle. La vie des enfants et des ados est volée par ces dispositifs que les parents ne parviennent pas à gérer." Sa pétition, qui suscite un vif débat, approche des 20 000 signatures, paraphée par des grands noms du cinéma, des lettres et de la psychologie. "Oui, c'est possible", comme d'autres formes de prohibition pour les mineurs : "Si on fixe des limites, les parents s'aligneront, comme ce fut le cas pour l'alcool et le tabac."

Pour l'instant, c'est au collège que le portable est strictement interdit. Dans certains établissements, il était autorisé en classe pour des motifs pédagogiques. Dernier volet de l'offensive : au Sénat, une proposition de loi est en préparation pour interdire l'accès aux réseaux sociaux avant 16 ans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.