Où en sont les mesures annoncées pour l'école après les attentats ?
Un an après les attentats de Charlie Hebdo, qu'est-ce qui a vraiment changé dans les écoles, les collèges, les lycées ? L'an dernier, la minute de silence demandée le 8 janvier à midi avait été contestée dans une partie des établissements. Le rôle de l'école était maintes fois soulevé dans les débats : comment réagir face au repli identitaire de certains jeunes, comment réagir face à la défiance des élèves envers les valeurs de la République ?
Des enseignants encore plus vigilants
Selon certains enseignants, la vigilance est plus forte depuis un an. Ils ont toujours été attentifs au respect des valeurs de la République mais depuis les attentats de janvier ils sont en alerte et certains se sentent moins démunis face aux questions des élèves. Le ministère a publié un livret sur la laïcité, il y a des réponses type à des questions précises, la laïcité notamment est présentée comme une valeur qui permet à toutes les religions de coexister dans la sphère privée et non comme une attaque ou une négation des religions. Les élèves du CP à la troisième ont également des cours d'éducation morale et civique, c'était prévu avant les attentats mais ces cours ont pris une importante particulière.
Les formations à la laïcité et la réserve citoyenne à la traîne
En revanche, il y a eu des annonces sans grand effet pour le moment. La ministre avait promis des formations à la laïcité : pour le moment, seuls des formateurs en ont bénéficié dans les académies, les enseignants, eux, attendent. La réserve citoyenne peine également à voir le jour dans les classes, l'idée de la ministre était d'ouvrir les établissements à des citoyens d'autres professions pour aborder des questions comme le vivre ensemble ou la citoyenneté dans un cadre différent. Aujourd'hui 5.400 réservistes ont été sélectionnés. Ils sont prêts mais ils sont à peine intervenus dans les classes, la machine n'est pas vraiment lancée.
Enfin ce qui inquiète le plus les proviseurs, c'est le repli de certains élèves qui ne se sentent pas mieux qu'il y a un an, le sentiment d'exclusion ou d'apartheid est toujours présent.
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