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L'Ecole normale supérieure de Paris occupée par des opposants à la réforme de l'accès à l'université

La prestigieuse école de la rue d'Ulm, à Paris, a été fermée par sa direction, jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le fronton de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, à Paris, le 21 juin 1994. (Photo d'illustration) (ARCHIVES / AFP)

Les opposants à la réforme de l'accès à l'université continuent de multiplier les blocages. Depuis la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 mai, c'est au tour de l'Ecole normale supérieure (ENS), à Paris, d'être occupée. La direction a fermé l'établissement jeudi matin.

"Une occupation a eu lieu à l'issue d'un colloque qui s'est tenu mercredi soir autour de l'actualité de l'université", explique un porte-parole de l'ENS. Ce colloque, autorisé par la direction, était organisé par Antonia Birnbaum, philosophe de l'action, avec des rencontres et des débats sur les sujets du moment, précise la direction de l'école à franceinfo.

Selon les participants, entre 500 et 700 personnes étaient présentes, dont l'économiste et intellectuel Frédéric Lordon, figure du mouvement Nuit debout.

Des dégradations dans l'enceinte de l'école

A la fin du colloque, "un certain nombre de personnes extérieures à l'école sont entrées", explique l'ENS à franceinfo. "Parmi elles, une vingtaine de casseurs", estime la direction, qui "ont occupé l'établissement et vandalisé le monument aux morts et d'autres lieux. Il y a eu beaucoup de dégradations." Des photos prises par des étudiants à l'intérieur de l'école montrent aussi des couloirs tagués et des portes forcées.

Certains des occupants étaient toujours présents dans l'établissement jeudi matin. La direction de l'école a conseillé aux étudiants logés en son sein de déménager s'ils en ont la possibilité, car "la sécurité des étudiants" ne peut pas être "totalement" garantie. Jeudi matin, la rue d'Ulm était bouclée et une quinzaine de CRS étaient déployés devant le bâtiment. Le directeur de l'ENS devait échanger avec "ceux qui veulent en découdre" en fin de matinée, avant de prendre une décision sur une éventuelle évacuation.

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