Réforme de l'université : la bâtiment principal de Sciences Po Paris a été débloqué

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L'entrée de Sciences Po Paris, 27 rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de Paris, le 18 avril 2018. (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO)

Les cours ont été rétablis, précise la direction.

Ce qu'il faut savoir

Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à l'université, a été levé vendredi 20 avril à l'issue d'une vaste opération de police lancée au petit matin. Quelques heures plus tard, c'était au tour de Sciences Po Paris d'être débloqué, après le départ volontaire des étudiants en échange de l'ouverture de salles dédiées à des "conférences et des débats libres". Pour Emmanuel Macron, "le défi pour les prochains jours" est "de permettre la tenue des examens dans de bonnes conditions".

 Le bâtiment principal de Science Po Paris a été débloqué. Occupé depuis vendredi par des étudiants solidaires du mouvement contre la réforme de l'accès à l'université, le bâtiment de la rue Saint-Guillaume a rouvert, et les enseignement vont reprendre normalement en début d'après-midi, a annoncé la direction. Les étudiants qui avaient décidé le blocage lors d'une assemblée générale jeudi soir ont accepté de libérer le bâtiment, en échange de l'ouverture de salles dédiées à des "conférences et des débats libres".

 Emmanuel Macron affirme lors du Conseil des ministres que "le défi pour les prochains jours" est "de permettre la tenue des examens dans de bonnes conditions", a rapporté vendredi 20 avril le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, précisant que d'éventuelles évacuations se décideraient "au cas par cas".

  L'Unef demande plus de moyens. Invitée dans le live de franceinfo entre 13h30 et 14 heures, la présidente de l'Unef, Lilâ Le Bas, a estimé que "la sélection, quelle que soit sa forme, [n'est pas] indispensable à l'entrée à l'université". Le syndicat étudiant demande des "places supplémentaires à la rentrée 2018, la mise en place de licences pluridisciplinaires (...) et un investissement budgétaire pour garantir des embauches d'enseignants-chercheurs". 

Une opération rapide et sans blessés à Tolbiac. "A 6 heures, plus aucun étudiant ne se trouvait dans les locaux" de la faculté de Tolbiac, a annoncé la préfecture de police de Paris. Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5 heures du matin sur le site, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars. Les CRS ont essuyé "quelques jets de projectiles", qui n'ont pas fait de blessés. L'opération s'est soldée par une interpellation pour "outrage" et "rébellion". Il n'y a eu aucun blessé, a indiqué la préfecture de police.

"Plusieurs centaines de milliers d'euros" de dégâts. Des "dégradations nombreuses et de diverses natures sont en cours de constatation", a ajouté la préfecture. Les dégradations s'élèvent à "plusieurs centaines de milliers d'euros", selon la présidence de l'université. La présidente de l'Unef, Lilâ Le Bas, a de son côté estimé sur franceinfo que "l'université était fortement dégradée avant la mobilisation : humidité, problèmes de chauffage, fenêtres cassées...".