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Réforme des lycées : les mathématiques seront obligatoires pour tous les lycéens de filière générale, dès la classe de première, à la rentrée 2023

Cette annonce solde l'une des mesures les plus controversées de la réforme Blanquer, qui avait supprimé les mathématiques du tronc commun des matières obligatoires enseignées en première et en terminale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education Pap Ndiaye, le 11 novembre 2022, à Rethondes (Oise).  (VIRGINIE HAFFNER / HANS LUCAS / AFP)

C'était une volonté partagée par de nombreux acteurs du secteur. Le ministère de l'Education a annoncé dimanche 13 novembre la réintroduction d'un enseignement de mathématiques obligatoire dans le tronc commun, pour tous les lycéens de la filière générale dès la première, à la rentrée 2023. "Le ministre revient sur le lycée Banquer de manière un peu forcée", a réagi dimanche la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay. "Mais il reste des questions: y aura-t-il suffisamment de professeurs ? Quelle articulation entre première et terminale ? Et rien n'est dit des programmes", a-t-elle déploré.

Une heure et demie de mathématiques sera rendue obligatoire pour tous les élèves de première générale qui n'ont pas choisi la spécialité mathématiques, a précisé le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. Cette annonce s'inscrit dans une stratégie qui décline une batterie de mesures pour "réconcilier tous les élèves" avec les mathématiques et "promouvoir l'égalité filles-garçons"

Promouvoir la parité filles-garçons

Parmi ces mesures figure la mise en place de groupes à effectifs réduits en mathématiques en classe de 6e ou d'objectifs comme celui de la parité filles-garçons d'ici 2027 dans les spécialités mathématiques, physique-chimie ou mathématiques expertes, réputées les plus sélectives.

>> Poids des stéréotypes, autocensure, retour en arrière... Comment la réforme du lycée a creusé les disparités entre filles et garçons dans les enseignements scientifiques

Communauté éducative, chercheurs, grands patrons et politiques s'étaient inquiétés de la baisse du vivier scientifique comme du renforcement des inégalités sociales et de genre provoqués, depuis la réforme mise en œuvre en 2019, par la disparition des mathématiques dans le tronc commun des matières obligatoires enseignées en classes de première et de terminale de la filière générale.

Le 2 juin, Emmanuel Macron avait confirmé le retour "non obligatoire" de cette matière dans le tronc commun de première, dès septembre, trois ans après sa suppression par le ministre de l'Education nationale de l'époque, Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de la réforme du lycée. Mais l'option était jugée insuffisante pour une grande partie des acteurs éducatifs. 

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