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"Ça va bosser fort" : les lycéens sous pression avant les épreuves de spécialité inédites du baccalauréat

De mercredi à vendredi, près de 500 000 élèves de terminale seront évalués sur deux matières dominantes choisies en début d’année. Une nouvelle formule décalée de deux mois en raison du Covid-19.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Des copies pour les révisions des épreuves de spécialités du baccalauréat au lycée Henri Martin de Saint-Quentin dans l'Aisne, en mai 2022. (NOEMIE BONNIN / RADIO FRANCE)

La période est chargée pour les élèves de terminale du lycée Henri-Martin, à Saint-Quentin, dans l’Aisne. "On a une certaine pression", confie Marie-Laure Schulz, professeur de SVT (sciences de la vie et de la terre). Au départ prévues en mars, les épreuves écrites de spécialité du baccalauréat ont été décalées en raison du Covid-19, en ce mois de mai. Un calendrier pas forcément facile à gérer pour les jeunes, relève l'enseignante : "On peut constater chez certains une petite démobilisation puisque ils avaient une échéance. Ils se préparaient à cette échéance, elle a été reculée. Ils ont plein d'autres choses à réviser, à passer."

"Ce mois de mai est vraiment intense pour eux : la fin des révisions, les TP, préparer le grand oral..."

Marie-Laure Schulz, professeur de SVT

à franceinfo

Près de 500 000 élèves de terminale générale et technologique se lanceront  mercredi dans ces premiers examens du baccalauréat 2022. Pendant trois jours, ils plancheront à l'écrit sur des sujets en lien avec les deux matières dominantes qu’ils ont choisi de conserver en début d’année, leurs spécialités. Une session inédite puisque ces examens font partie du nouveau bac mis en place par le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, en 2021. Et que Covid oblige, les épreuves communes avaient été remplacées par les notes du contrôle continu.

"On n'a pas eu de chance"

Lucas, lui, a bien conscience d’être dans la dernière ligne droite. "Ça va bosser fort", nous dit-il. Le jeune homme de 17 ans a comme spécialité langue, littérature et culture étrangère (LLCE) anglais et histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP). Il craint un peu le côté inédit de ces épreuves : "On est les premiers à passer. Je ne veux pas dire qu'on est des cobayes, mais bon, on n'a pas eu de chance, on va dire."

"Peut-être que les profs vont se montrer sympa avec nous vu que c'est la première fois... on ne sait jamais !"

Lucas, élève de terminale

à franceinfo

Les lycéens et lycéennes discutent de leurs sujets favoris. "C'est sympa de parler de la Guerre froide, etc. Le thème 'Histoire et mémoire', j'aimerais bien", explique Thomas qui se prépare notamment pour l’épreuve de HGGSP. Lui n’est pas mécontent de ce décalage des épreuves de mars à mai car les résultats ne seront par conséquent pas pris en compte dans les dossiers d’admission post-bac sur Parcoursup : "Ça soulage un petit peu parce que on se dit que si on rate, finalement, ça n'a pas tant d'impact que ça... mais ce n'est pas non plus une raison pour ne rien faire."

Rappeler les erreurs de base 

Avant de penser à l’année prochaine, il faut donc se concentrer sur le présent.Ce début de semaine au lycée Henri-Martin est consacré aux révisions. Emmanuel Mousset enseigne la philosophie depuis 30 ans. Il rappelle les grandes erreurs à ne pas commettre : "L'élève qui ne répond pas à la question, qui fait du hors sujet ; l'élève qui ne parle pas du texte ; l'élève qui ne fait référence à aucun auteur philosophique étudié dans l'année, ça ne va pas non plus, ça. Il est toujours bon, la veille, de rappeler tout ça."

Les enseignants ont obtenu quatre demi-journées hors de leur classe pour corriger ces épreuves. Encore faut-il trouver le temps de les poser, entre les révisions et l’organisation des prochains examens.

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