Réforme du collège : 150 parlementaires demandent son retrait
Ils demandent au président de la République de retirer cette réforme qui doit s'appliquer à partir de la rentrée 2016. Sous la houlette du député UMP Bruno Le Maire, ils estiment que cette réforme est dangereuse. En face, le PS annonce qu'il ne reculera pas.
Lors d'un discours devant des jeunes au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, François Hollande a volé mercredi au secours de la réforme des collèges : "J'entends le concert des immobiles, ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l'intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers…eh bien non, c'est terminé ".
"Naufrage pour notre Nation"
C'est Bruno Le Maire qui a décidé de partir en guerre contre cette réforme, avec des mots très durs. Il évoque un "naufrage pour notre Nation". Pour lui, l'affaiblissement du latin et du grec, la disparition des classes bilangues, comme la réforme des programmes qui est préparée en parallèle, sont très inquiétants. Bruno Le maire estime que cette réforme est mauvaise en particulier pour les catégories populaires, «les autres iront dans le privé », assure l’ancien ministre de l’agriculture.
"Le bloc de l’immobilisme se met en marche"
Ces députés de droite et du centre veulent bien plus d'autonomie pour les collèges, mais ils défendent l'excellence, la ministre de l'Education milite pour plus d'accompagnement des élèves, plus de travail en équipe, une deuxième langue vivante dès la classe de 5ème pour tous les élèves. Jean-Christophe Cambadélis, le numéro 1 du PS, a taclé à son tour Bruno Le Maire sur la Chaîne parlementaire. Pour lui, « le bloc de l’immobilisme se met en marche ».
Une réforme adoptée
Pour Najat Vallaud Belkacem il est impensable de revenir en arrière, cette réforme du collège pour 2016 a été adoptée.
Ce jeudi, François Hollande se rendra dans un collège des Yvelines, aux Mureaux, le sujet du jour sera le numérique, mais il devrait sans doute s'exprimer à nouveau sur cette question.
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