Reportage "On ne peut plus être oubliés" : enseignants et étudiants manifestent pour un meilleur financement des universités

Le sous-financement chronique des universités pénalise enseignants et étudiants, assurent les manifestants.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants qui réclament davantage de moyens pour l'enseignement supérieur, à Paris, le 10 décembre 2024. (NOEMIE BONNIN / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Une manifestation sous les fenêtres du ministère de l’Enseignement supérieur, mardi 10 décembre, à Paris. Des enseignants et des étudiants dénoncent un sous-financement chronique des universités. Dans cette période d’incertitude politique, les manifestants veulent interpeller le prochain gouvernement.

Les budgets pour les universités sont très insuffisants depuis des années, dénoncent les militants représentants d'une vingtaine d'organisations. Les conséquences sur le quotidien sont très concrètes, explique Caroline Mauriat, du Snesup-Fsu, syndicat des enseignants-chercheurs : "Ça se traduit par une augmentation de la charge d'enseignement pour les enseignants titulaires, ça se voit sur le nombre d'étudiants dans les groupes de TD, ça se voit aussi sur des fermetures plus longues de congés : là où on avait une semaine, on va en avoir deux. Ça revient à supprimer des heures de formation."

"On envoie un message au prochain gouvernement"

"Concrètement, ce qu'on voit aussi, ce sont des universités délabrées, des étudiants qui doivent avoir leur pull en hiver parce qu'il n'y a pas assez de moyens pour financer le chauffage. Ce sont ça, les conséquences directes", assure Maëlle Nizan, présidente de la Fage.

Elle appelle à la mobilisation, y compris dans cette période d'instabilité politique : "On envoie un message au prochain gouvernement. On n'a pas oublié le dernier discours de politique générale de Monsieur Barnier qui n'avait pas eu un mot pour les universités, étudiants et étudiantes. On aimerait éviter que ça se réitère. Quand on voit l'état concret de la précarité, mais aussi du manque de financement de nos universités, aujourd'hui, on ne peut plus être oubliés." Les syndicats étudiants craignent que ces difficultés budgétaires encouragent les universités à augmenter les frais d'inscription à la rentrée prochaine.

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