Rythmes scolaires : pas de mots d’excuse pour les maires
Les enfants des écoles publiques vont faire leur rentrée mardi au rythme d’une nouvelle organisation, autour de cinq jours de classe. La réforme prévoit aussi des activités culturelles et sportives en partie à la charge des communes. Une vingtaine de villes seraient toujours opposées à l’application de la semaine des quatre jours et demi mais la ministre de l’Education nationale refuse les excuses et les exceptions.
Des sanctions pour les récalcitrants
Lors de sa conférence de rentrée, lundi, Najat Vallaud-Belkacem s’est montrée ferme sur la question des rythmes scolaires :
"L’école n’est pas une option, elle est obligatoire et quand on se met en infraction à la loi, il y a des sanctions qui tombent."
La ministre a ainsi visé implicitement des élus qui pourraient "cadenasser leurs écoles mercredi pour protester contre une réforme catastrophique ". L’avertissement a été lancé par Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République. Le député-maire de Yerres dans l’Essonne a chiffré le nombre de récalcitrants à une centaine de maires. Selon la directrice de l’enseignement scolaire, Florence Robine, l’opposition active à la réforme est bien moins importante et ne concerne qu'une vingtaine de communes.
Les préfets en vérificateurs de la loi
Que se passera-t-il ces prochains jours si la réforme n’est pas sur les rails ? La ministre, Najat Vallaud-Belkacem, promet l’intervention des préfets. Ils pourraient se substituer aux maires pour ouvrir les écoles. Et la ministre de s’appuyer sur l’intérêt de l’enfant.
"Est-ce que vous imaginez des enfants qui, du fait de la résistance ou de la mauvaise volonté de certains élus locaux, rateraient les premières heures de leur apprentissage de la lecture, de l'écriture ou du calcul? Où est-on?"
Si un préfet constate que la loi n’est pas appliquée, il a la possibilité de saisir le tribunal administratif. Et la justice peut ensuite obliger les communes à mettre en œuvre la réforme...
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