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"Changer de rythme tout le temps, c’est perturbant" : à Paris, la grève des enseignants pour la semaine des 4 jours n'est pas toujours comprise

Les professeurs des écoles parisiennes sont appelés à faire grève jeudi par plusieurs syndicats. Ils dénoncent le maintien des cours le mercredi matin. La mobilisation pourrait être significative.

Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des tracs de la SNUipp contre la semaine de quatre jours et demi. (ALEXIS MOREL / RADIO FRANCE)

Les enseignants de maternelle et de primaire parisiens sont appelés à faire grève jeudi 18 octobre pour dénoncer le maintien de la semaine de quatre jours et demi dans la capitale. Le SNUipp, premier syndicat du primaire, annonce près de 45% de grévistes et au moins une soixantaine d’écoles fermées. Paris fait effectivement de la résistance, contrairement à 85% des communes françaises déjà repassées à la semaine de quatre jours. 

Les enseignants de maternelle et de primaire parisiens appelés à faire grève le 18 octobre 2018 contre la semaine de quatre jours et demi. (ALEXIS MOREL / RADIO FRANCE)

Selon les syndicats, 80% des enseignants parisiens consultés récemment se sont prononcés (pour ceux qui se sont exprimés) pour le retour à la semaine de quatre jours. Une position et une grève que deux mamans croisées devant une école parisienne ont du mal à comprendre. Pour elles, les rythmes actuels conviennent. "On a quand même lu que c’était mieux pour les enfants qu’ils travaillent le matin, que c’était plus efficace", argumente l’une d’elles qui se dit "plutôt favorable au maintien de la semaine à quatre jours et demi". La seconde renchérit : "Je trouve ça bien qu’ils aient cours le mercredi matin, ensuite le centre de loisirs l’après-midi. Il y a des choses prévues par la mairie. Je ne vois pas le problème et je pense qu’il faut surtout arrêter de changer de rythme tout le temps. C’est perturbant", affirme-t-elle.

En revenant à la semaine de quatre jours, les enseignants grévistes sont soupçonnés de faire passer leurs intérêts avant celui des enfants. Une vision que réfute Jérôme Lambert, le secrétaire départemental du SNUipp, partisan de l’abandon du système. "Si cette réforme avait été bonne pour l’ensemble des élèves, les enseignants n’auraient pas dénoncé son application aujourd’hui", dit-il.

Il y a bien deux choses : une dégradation des conditions de travail mais aussi et surtout, une dégradation des conditions d’apprentissage des élèves.

Jérôme Lambert, secrétaire départemental du SNUipp

à franceinfo

Jérôme Lambert affirme qu'"une fatigue est notée aussi chez les enfants. Il faut que le système soit abandonné", martèle-t-il.

Mais la mairie de Paris campe sur ses positions. Elle estime que l'organisation actuelle est majoritairement appréciée et qu'il serait bien plus déstabilisant de tout rechanger maintenant.

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