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Pourquoi la semaine de quatre jours prépare-t-elle son grand retour à la rentrée scolaire 2018?

Le choix étant désormais laissé aux communes, la semaine des quatre jours devrait devenir largement majoritaire l'an prochain à l'école. La plupart des communes de gauche pourraient même signer le retour en arrière.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La semaine de quatre jours et demi à l'école devrait devenir très minoritaire à la rentrée 2018 (illustration). (MAXPPP)

Il est peu probable que la semaine de quatre jours et demi à l'école survive à la rentrée 2018. Depuis que le choix est laissé aux communes, un tiers d'entre elles a décidé dès septembre dernier de revenir à la semaine de quatre jours, avec le mercredi sans école. Et d'après une étude de l’Association des maires de France (AMF), détaillée mercredi 22 novembre, 40 % des villes qui ont conservé le rythme de la demi-journée supplémentaire entendent l'abandonner l'an prochain. Même les maires de gauche, principaux soutiens de la réforme de 2013, pourraient céder à la pression des parents et des enseignants.

La semaine des quatre jours et demi à l'école est-elle condamnée ? Un reportage de Solenne Le Hen

Marie-Hélène Amiable fait partie des nombreux maires de gauche qui ont soutenu et soutiennent encore la réforme des rythmes scolaires. Pourtant, aujourd’hui, la maire communiste de Bagneux (Hauts-de-Seine) a décidé de consulter les enseignants et ses électeurs, sachant qu'ils sont nombreux à penser que les enfants sont plus fatigués. Il y a de fortes chances qu’ils se prononcent en faveur du retour à la semaine de quatre jours, ce que l'élue regrette, à titre personnel.

Une partie des familles estime qu'il est plus simple de revenir à la semaine des quatre jours. Je pense que ce n'est pas le mieux, mais il y a un principe de réalité.

Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux

à franceinfo

D'après l'étude de l'AMF, 53% des maires qui appliquent encore la semaine des quatre jours et demi hésitent encore à l'abandonner. Seuls 7 % des maires souhaitent conserver ce rythme.

À Paris, enseignants et mairie ne sont pas d'accord

Paris fait partie des autres villes de gauche qui résistent. La maire, Anne Hidalgo, veut y conserver la semaine de quatre jours et demi d’école, malgré la pression des enseignants. Jérôme Lambert, du syndicat enseignant Snuipp, estime que le rythme a "dysfonctionné pendant trois ans". Il appelle la mairie de Paris à le reconnaître.

On aimerait que Paris ne reste pas le dernier village qui applique une réforme qui a été mal ficelée et mal réfléchie.

Jérôme Lambert, du syndicat Snuipp

à franceinfo

Dans ce contexte, plusieurs maires hésitants confient que des enseignants pratiquent le chantage à la mutation, en menaçant de demander leur transfert vers une autre commune si l'édile ne repasse pas à la semaine de quatre jours d’école l'année prochaine.

>>> L'étude de l'Association des maires de France conduite du 15 septembre au 5 octobre 2017 sur les rythmes scolaires.

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