Salon de l’Education : Pécresse boude le débat sur les universités
Le président de l'Unef Bruno Julliard a jugé "un retour à la normale envisageable" dans les facs à condition que Valérie Pécresse ouvre des "négociations dans les plus brefs délais" et offre des "réponses satisfaisantes" aux étudiants.
La question de l’autonomie des universités est d’une "actualité brûlante", selon Jean-Marc Roirant, le secrétaire général de la Ligue de l’Enseignement, à l’origine de la création du Salon de l’Education en 1999. D’actualité brûlante, et pas seulement en France.
L’autonomie des universités européennes figure en effet parmi les thèmes majeurs de ce 9è Salon qui s’ouvre aujourd’hui à Paris. Elle fait l’objet d’un débat demain entre un responsable de l’Unesco, le président de l’Unef Bruno Julliard ou encore le responsable de la Conférence des présidents d’université Jean-Pierre Finance.
Seule la ministre de l’Enseignement supérieur a décliné l’invitation. Le ministère invoque un déplacement de Valérie Pécresse à Bruxelles. Une absence que déplore la Ligue de l’Enseignement. Le ministère devrait toutefois être représenté. Si tel n’était pas le cas, les organisateurs installeraient, symboliquement, une chaise vide. Dans une lettre adressée à la ministre la semaine dernière, la Ligue de l’Enseignement assurait pourtant "garantir" à Valérie Pécresse "les conditions d’un dialogue serin et constructif".
Salon, contestation et manifestation
Le mouvement de contestation de la loi sur l’autonomie des universités, votée cet été, en est à sa troisième semaine. La moitié des 85 universités sont perturbées, une trentaine bloquées à des degrés divers. Bien que stable, la contestation traduit un certain malaise étudiant.
Le Salon de l’Education, qui se tient jusqu’à dimanche au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, s’ouvre au moment où la coordination nationale étudiante appelle étudiants et lycéens à une journée de grève et de manifestations pour obtenir le retrait de la loi. A Paris, le cortège partira de la Sorbonne à 15 heures pour rejoindre le ministère de l'Enseignement supérieur. La Fidl (première organisation lycéenne) revendique 500 lycées mobilisés en France.
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