Sport au collège : la généralisation de deux heures hebdomadaires supplémentaires abandonnée

Testée depuis deux ans, cette augmentation du nombre d'heures de sport pour les adolescents est jugée trop complexe à généraliser. Elle ne concernera désormais que les collèges classés en REP/REP+.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un cours de sport d'une classe de 6e au collège Jules Verne, à Rosières-en-Santerre, en Somme. (ALEXANDRE BERTHAUD / RADIO FRANCE)

L'expérimentation est en cours depuis deux ans : dans plus de 700 établissements, les collégiens avaient deux heures de plus de sport par semaine. Mais il n'est "pas soutenable" de généraliser cette mesure, indique le ministère de l'Éducation nationale sur son site. Le test est donc terminé.

Ces deux heures "d'activité physique et sportive en plus par semaine" au collège avaient pour but "de soutenir la pratique sportive des collégiennes et des collégiens" décrocheurs, rappelle le ministère. Expérimenté depuis le 7 novembre 2022, le dispositif concerne à l'heure actuelle 715 établissements volontaires. Ils n'étaient que 140 à y être entrés dès la première année.

Une mesure pertinente mais complexe à mettre en œuvre

Le ministère estime que le bilan des deux premières années d’expérimentation "a démontré la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière, sa complémentarité avec l’éducation physique et sportive (EPS) et l’offre des associations sportives scolaires". Mais il est "perçu encore comme complexe à mettre en œuvre et sa généralisation à l’ensemble des 7 000 collèges n’apparaît pas soutenable", ajoute le ministère.

Ces deux heures supplémentaires vont donc être recentrées "sur les seuls collèges classés en REP/REP+, territoires où le taux de licence [sportive] est le plus faible". "Le public cible est maintenu dans sa définition et la communauté scolaire est davantage responsabilisée dans son déploiement", précise le ministère.

À la rentrée 2023, Emmanuel Macron avait fait part de sa volonté de généraliser le dispositif dès 2026 à l'ensemble des 7 000 collèges de France. Pensées en complément de l'EPS inscrit au programme, ces deux heures supplémentaires visent à "favoriser, à travers une nouvelle offre ludo-sportive, une pratique d'activité physique régulière des collégiennes et collégiens qui ne sont inscrits ni en club ni à l’association scolaire".

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