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Un enfant sur deux n'a pas de livre chez lui dans les quartiers défavorisés

A l'occasion de la 7e journée du refus de l'échec scolaire, France Info vous révèle les résultats d'une enquête de l'Association de la fondation étudiante pour la ville sur les inégalités scolaires et sociales. Des inégalités très fortes selon les classes et les milieux sociaux.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Cet enfant, en CE2 à Marseille, est aidé par Loïc, un accompagnant de l'AFEV. Il l'emmène tous les mercredis après-midi à la médiathèque de l'Alcazar. © Radio France / Célia Quilleret)

Un enfant sur deux n'a pas de livre à la maison dans les quartiers défavorisés, plus de la moitié regardent un DVD le soir après le dîner. Ils se couchent tard, font moins de sport et de sorties culturelles. Et ils sont plus de 30% à ne pas comprendre ce qu'on leur demande à l'école... Ces chiffres - révélés par l'Afev à l'occasion de la 7e  journée du refus de l'échec scolaire, sont bien différents dans les quartiers plus riches.

Télévision et ennui à l'école

Selon cette enquête réalisée par le cabinet Trajectoires Réflex auprès des enfants de CM1 et CM2, la moitié des familles n'ont pas de livre à la maison dans les quartiers d'éducation prioritaire, alors qu'elles ne sont que 12% dans ce cas dans les milieux plus aisés.

Pendant que certains enfants lisent très régulièrement, les autres sont devant la télévision. 55% des enfants de quartiers populaires disent regarder souvent un DVD après le dîner. Ils ne sentent pas moins bons à l'école, mais ils s'y ennuient davantage, et surtout, ils sont plus d'un tiers à ne pas comprendre ce qu'on leur demande en classe. 37% des enfants de zone d'éducation prioritaire sont dans ce cas, alors qu'ils ne sont que 17% à être en difficulté dans les quartiers favorisés.

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Un bénévole de l'AFEV accompagne un enfant de CE2 à la bibliothèque du centre-ville de Marseille

Appel au gouvernement

En outre, 40% de ces enfants des quartiers populaires ne sont pas aidés par leurs parents, alors que la quasi-totalité des enfants de quartiers plus riches sont suivis par leur famille. Il y a donc des écarts assez forts. Pour l'AFEV, dont la mission est d'aider les plus faibles, il faut que le gouvernement ne saisisse d'urgence de cette question.

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Visiblement, l'école ne parvient pas à compenser les inégalités sociales et elle n'aide toujours pas assez les élèves en difficulté. C'est pourtant l'un des objectifs de la loi de refondation de l'école du gouvernement.

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