Un mois avec sursis requis contre un instituteur pour une punition
L'instituteur, âgé de 51 ans dont 29 de carrière, est connu dans la communauté scolaire pour l'originalité de ses méthodes. Mais cette fois, les parents d'une élève ont porté plainte. Il était jugé mardi devant le tribunal correctionnel de Cherbourg.
Une punition "sur le mode humoristique" pour l'avocat de l'instituteur
En cause, une réprimande infligée par l'enseignant en mars dernier : une petite fille de 10 ans s'est retrouvée avec une vignette collée sur le front, une punition "sur le mode humoristique " a expliqué à l'audience l'avocat de l'instituteur. D'après le procureur, l'instituteur a déposé de la colle sur le visage de l'enfant et lui a collé des étiquettes dessus, laissant ensuite les autres élèves faire de même.
Des enseignants avaient fait le déplacement à l'audience pour soutenir leur collègue et pour témoigner des difficultés du métier de professeur. "On reconnaît qu'il y a eu un dérapage de la part du collègue, mais cela ne mérite pas une garde à vue et un passage devant le tribunal correctionnel ", explique par exemple la représentante de l'intersyndicale présente à l'audience.
"Des méthodes qui relèvent d'une certaine perversité" pour l'avocat des parents de la petite fille
Ce n'est pas l'avis de l'avocat des parents de la jeune victime : "C'est une personne qui donne des sobriquets à des élèves, qui les humilie devant la classe, des méthodes qui relèvent d'une certaine perversité, on est en présence d'agissements qui peuvent avoir des conséquences particulièrement graves, à leur âge où ils sont en train de se former ", explique l'avocat.
Le parquet a requis un mois de prison avec sursis. L'instituteur est pour l'instant suspendu en attendant la décision du tribunal qui doit être rendue le 2 juillet.
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