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Un mois avec sursis requis contre un instituteur pour une punition

Le parquet de Cherbourg a requis mardi un mois de prison avec sursis contre un instituteur manchois, pour avoir humilié une de ses élèves, âgée de 10 ans. Ses parents avaient porté plainte après que l'enseignant eut collé une vignette sur le front de son élève, qui était dissipée. L'instituteur est suspendu en attendant la décision du tribunal qui sera rendue le 2 juillet.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

L'instituteur, âgé de 51 ans dont 29 de carrière, est connu dans la communauté scolaire pour l'originalité de ses méthodes. Mais cette fois, les parents d'une élève ont porté plainte. Il était jugé mardi devant le tribunal correctionnel de Cherbourg.

Une punition "sur le mode humoristique" pour l'avocat de l'instituteur

En cause, une réprimande infligée par l'enseignant en mars dernier : une petite fille de 10 ans s'est retrouvée avec une vignette collée sur le front, une punition "sur le mode humoristique " a expliqué à l'audience l'avocat de l'instituteur. D'après le procureur, l'instituteur a déposé de la colle sur le visage de l'enfant et lui a collé des étiquettes dessus, laissant ensuite les autres élèves faire de même. 

Des enseignants avaient fait le déplacement à l'audience pour soutenir leur collègue et pour témoigner des difficultés du métier de professeur. "On reconnaît qu'il y a eu un dérapage de la part du collègue, mais cela ne mérite pas une garde à vue et un passage devant le tribunal correctionnel ", explique par exemple la représentante de l'intersyndicale présente à l'audience.

"Des méthodes qui relèvent d'une certaine perversité" pour l'avocat des parents de la petite fille

Ce n'est pas l'avis de l'avocat des parents de la jeune victime : "C'est une personne qui donne des sobriquets à des élèves, qui les humilie devant la classe, des méthodes qui relèvent d'une certaine perversité, on est en présence d'agissements qui peuvent avoir des conséquences particulièrement graves, à leur âge où ils sont en train de se former ", explique l'avocat.

Le parquet a requis un mois de prison avec sursis. L'instituteur est pour l'instant suspendu en attendant la décision du tribunal qui doit être rendue le 2 juillet.

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