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Appels au 115 : "Près de 1 500 enfants en demande d'hébergement" à la rentrée, alerte le directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité

Au 1er septembre, 3 000 personnes "en famille" ont appelé le 115. "La moitié étaient des enfants. En tout cas, des personnes mineures", détaille Florent Guegue sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une famille sans-abri dans la rue à Paris. Photo d'illustration. (YANN FOREIX / MAXPPP)

Plus d'un millier d'enfants ont dormi à la rue ou dans des abris de fortune la nuit de la rentrée scolaire du 1er au 2 septembre. C'est ce que révèle une enquête publiée jeudi 17 septembre par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) ainsi qu'Unicef France.

Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité, explique sur franceinfo, jeudi 17 septembre, que cette enquête a été réalisée "à partir des appels au 115, le numéro d'appel d'urgence des personnes sans abri, entre le 1er et le 2 septembre sur la France entière".

Près de 1 500 enfants en demande d'hébergement

Les résultats enregistrés sont frappants : au 1er septembre, 3 000 personnes "en famille" ont appelé le 115 pour demander un hébergement d'urgence. "La moitié étaient des enfants. En tout cas, des personnes mineures", détaille Florent Gueguen. Pour autant, tous ces mineurs n'étaient pas forcément à la rue.

Certains dormaient dehors, d'autres dorment dans des campements, dans des squats, dans des abris de fortune.

Florent Gueguen

à franceinfo

D'autres appellent le 115, car elles cherchent à fuir des situations difficiles de suroccupation des logements, ou de violences intrafamiliales ou conjugales. "Il y avait effectivement près de 1 500 enfants qui étaient en demande d'hébergement. Donc, dans une situation très précaire et qui n'ont pas obtenu de solution", rappelle le directeur général de la FAS.

Selon lui, la France ne parvient pas à sortir de "la crise du sans-abrisme". Il n'y a pas de situation-type pour ces enfants sans-abris. "Vous avez des enfants qui peuvent être scolarisés, mais qui vivent dans des hébergements de fortune ou dans des logements insalubres ou en occupation. Vous avez aussi des enfants issus de familles migrantes, mais qui n'ont pas trouvé leur place dans le dispositif d'accueil des demandeurs d'asile", détaille Florent Gueguen. D'autres appartiennent à des familles qui ont perdu leur logement après la reprise des expulsions locatives, "même si elle a été modérée du fait de la trêve hivernale et de la période de confinement."

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