Protection de l'enfance : quand les nounous dérapent
En 2022, Siam, un an et demi, est gardé par une assistante maternelle. Après de nombreux soupçons, sa mère, Sandra Neumann, a pris une mesure interdite par la loi : espionner la nounou à l’aide d’une peluche. Sur l’enregistrement, elle entend des insultes à plusieurs reprises. "Je crois qu’il m’a fallu une bonne heure avant d’arrêter de pleurer", se souvient-elle.
En 2023, l’assistante maternelle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour violence psychologique et morale, et à dix ans d’interdiction d’exercer. Si les affaires sont de plus en plus nombreuses à être médiatisées, les signalements pour maltraitance seraient en augmentation dans les crèches et chez les assistantes maternelles.
Qui contrôle l’accueil des jeunes enfants ?
En France, c’est la Protection maternelle infantile (PMI), gérée par les départements, qui contrôle les moyens d’accueil du jeune enfant. Chaque département a son propre budget. Les assistantes sont contrôlées tous les cinq ans, mais dans les faits, ces contrôles sont en baisse depuis 20 ans. En cas de plainte, la réactivité peut également varier d’un département à l’autre, selon un syndicat des médecins de PMI.
De leur côté, les assistantes maternelles disent parfois se sentir très isolées et quittent de plus en plus souvent la profession face à des conditions de travail qu’elles jugent de plus en plus difficiles.
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