Cet article date de plus de trois ans.

Paris : des médiateurs pour désamorcer les tensions entre bandes violentes

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Paris : des médiateurs pour désamorcer les tensions entre bandes violentes
Paris : des médiateurs pour désamorcer les tensions entre bandes violentes Paris : des médiateurs pour désamorcer les tensions entre bandes violentes (france 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions
France 3

Pour lutter contre les rixes, le gouvernement souhaite développer le rôle de médiateurs à l'école. La ville de Paris, elle, a d'ores et déjà mis en place un dispositif de ce type, qui semble porter ses fruits. 

En janvier dernier, Yuriy, 15 ans, était frappé au sol à coups de barres de fer et de marteau, à Paris. Durant l'été 2020, deux bandes s'affrontaient dans les rues, en pleine journée. 285 rixes ont été signalées dans la capitale depuis 2016, causant 11 morts, dont quatre mineurs. Pour tenter de désamorcer les conflits, la ville compte sur des médiateurs. En présence des équipes de France Télévisions, ils patrouillent, à quatre, dans un square du 16ème arrondissement. La brigade est reconnaissable à sa tenue. L'endroit semble tranquille, mais une bagarre y a éclaté la semaine précédente. "Une vingtaine de jeunes, ça a commencé à se battre, donc nous, on s'est interposés physiquement, raconte un médiateur. Il y a un jeune qui a perdu une dent, l'autre avec une blessure au niveau de la face." 

L'importance du dialogue 

Lorsqu'ils jugent la situation trop dangereuse, les médiateurs alertent les policiers : pas question en effet de mettre leur vie en danger. Ce jour-là, ils fouillent les moindres recoins du parc, et y trouvent une gazeuse. "Je pense qu'ils l'ont cachée, en prévision peut-être d'une future rixe entre jeunes", explique un médiateur. Sur leur chemin, ils croisent également trois garçons. Ces derniers, qui reconnaissent avoir participé aux rixes, voient plutôt la présence des médiateurs d'un bon œil. "C'est bien, ils nous posent des questions, ils essayent de savoir notre vie", confie un jeune. 

Les médiateurs arpentent tous les jours de la semaine les quartiers de la capitale. Pour les adolescents, le dialogue est plus simple qu'avec les policiers. "Eux, ils nous parlent gentiment, en plus ils ne sont pas armés, donc c'est mieux", explique un jeune. En tissant une relation de confiance avec les adolescents, les médiateurs obtiennent parfois de précieuses confidences, qu'ils peuvent ensuite faire remonter à leur hiérarchie. La ville de Paris, persuadée de l'efficacité du dispositif, souhaite recruter de nouveaux médiateurs pour la rentrée. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.