Convention citoyenne sur la fin de vie : "C'est bien la représentation nationale qui tranchera", affirme Elisabeth Borne avant le début des travaux
Ce qu'il faut savoir
La convention citoyenne sur la fin de vie va débuter ses travaux. En préambule d'un premier week-end à pied d'œuvre, la Première ministre, Elisabeth Borne, a pris la parole. "Il y a peu de sujets plus sensibles et graves que celui qui vous a été confié, a-t-elle déclaré. Nous ne pouvons ignorer la détresse de ceux qui demandent une aide active à la fin de vie." Les 185 participants à cette convention, venus de toute la France, doivent se retrouver à neuf reprises au siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et ont pour mission la rédaction d'un rapport qui sera remis à Matignon d'ici la fin mars 2023. Ce direct est terminé.
La Première ministre s'est déjà montrée prudente. "Les conclusions de la Convention citoyenne recueillies par le Cese serviront à éclairer le gouvernement", a écrit Elisabeth Borne dans sa lettre de saisine. Contrairement à la Convention citoyenne pour le climat, celle dédiée à la fin de vie ne sera pas dotée d'un comité légistique chargé de retranscrire les propositions sous forme de loi. Ces "citoyennes et citoyens n'ont pas pour mission d'écrire la loi", a acté le Cese. "C'est bien la représentation nationale qui tranchera", a souligné Elisabeth Borne, vendredi, devant les membres de la Convention.
Quatre mois de travaux. C'est en mars que les différents ateliers mettront leurs travaux en commun et travailleront à la rédaction de leur rapport lors d'une "phase d'harmonisation et de restitution". Le dernier week-end de travail est prévu du 17 au 19 mars.
D'autres discussions déjà entamées. La présence d'Elisabeth Borne pour l'installation de cette Convention citoyenne a été longtemps incertaine. La position de l'exécutif est d'autant plus difficile à appréhender que le gouvernement a lui-même engagé des discussions sur la fin de vie, avec des parlementaires et des soignants.