Fin de vie : la présidente de l'Assemblée attend le projet de loi "fermement avant l'été" et juge qu'"il faut aller plus loin"

"Il est temps que le Parlement se saisisse de ce sujet", lance Yaël Braun-Pivet, mercredi sur France Inter. Le Premier ministre avait déjà indiqué que l'examen de ce texte ultrasensible aurait lieu "avant l'été".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Yaël Braun-Pivet attend le projet de loi sur la fin de vie "fermement avant l'été" [photo d'illustration]. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Yaël Braun-Pivet "attend fermement avant l'été" le projet de loi ouvrant une aide active à mourir. "Il est temps que le Parlement se saisisse de ce sujet, il est temps que le projet de loi soit présenté au Conseil des ministres pour que les parlementaires puissent en délibérer", ajoute la présidente de l'Assemblée nationale, invitée de France Inter mercredi 6 mars. Le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué le 30 janvier que l'examen de ce texte ultrasensible, plusieurs fois reporté, aura lieu "avant l'été".

Pour la députée des Yvelines, "il faut aller plus loin" que ce que prévoit la législation actuelle. "Il faut donner à chaque Français, à chacun de nos concitoyens, la liberté de son choix de la fin de vie", dit-elle. "J'ai rencontré de nombreuses personnes qui me disent qu'aujourd'hui, ça ne va pas. Elles n'ont pas suffisamment accès aux soins palliatifs et parfois elles souhaiteraient avoir accès à une fin de vie autre. Il faut que nous leur offrions ce choix", souligne-t-elle.

"Prendre le temps"

Quel modèle, pour cette aide active à mourir ? "Il faut que nous l'inventions", répond l'élue. Une chose est sûre, "il doit être issu de la délibération parlementaire". Elle pose ses conditions pour l'examen de ce projet de loi : "Il ne faut pas être en procédure accélérée, il faut que chaque chambre puisse prendre le temps de réunir ce qu'on appelle une commission spéciale, qui va réunir un certain nombre de parlementaires pour qu'ils puissent faire des auditions, qu'ils puissent réfléchir à l'évolution du texte."

"Les parlementaires vont faire leur travail et il faut qu'ils puissent le faire sereinement, calmement, respectueusement", reprend-elle. "Le temps est une condition d'un débat serein" sur cet épineux sujet. "Ce que je souhaite, c'est qu'à la fin de cette mandature, avant 2027, nous ayons pu adopter une législation sur l'aide active à mourir en France. Il est temps, il est grand temps", pointe Yaël Braun-Pivet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.