Fin de vie : le destin d'Alain Cocq relance le débat
Alain Cocq souhaitait que son agonie soit retransmise en direct sur Facebook, samedi 5 septembre, pour faire évoluer la législation sur la fin de vie. Le réseau social a stoppé la diffusion.
Alain Cocq a débranché son oxygène et cessé de s’hydrater. Il a pris la parole sur un réseau social. "Je sais que les jours qui m’attendent vont être très difficiles mais néanmoins j’ai pris ma décision et je suis serein" . Il aurait voulu s’éteindre de manière apaisée, avec un médecin qui l’aurait aidé à mourir sans souffrance. Mais c’était impossible, car il n’est pas considéré comme étant en fin de vie. Jean-Luc Romero-Michel, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité, s’exprime : "Il montre à quel point aujourd’hui nos lois ne sont pas adaptées et qu’on meurt mal dans notre pays."
La notion de court terme
La loi Léonetti n’autorise la sédation profonde que pour les personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme, ce qui n’est pas le cas d’Alain Cocq selon les médecins. Certains estiment que la loi devrait être clarifiée, car la notion de court terme n’est pas définie. Dr Véronique Fournier, ancienne présidente du centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, estime qu’il y a "une appréciation singulière avec des médecins prêts à accompagner des gens même lorsque la mort n’est pas exactement dans 48h (…) et des médecins qui considèrent que le court terme c’est 48h et pas plus".
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