Fin de vie : Jean Leonetti craint "d'énormes difficultés dans l'application de la loi"

Invité lundi sur France Culture, Jean Leonetti, ancien député et co-auteur de la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie, a réagi aux annonces d'Emmanuel Macron sur un projet de loi pour une "aide à mourir."
Article rédigé par franceinfo
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Jean Leonetti, maire d'Antibes et co-auteur de la loi Claeys-Leonetti de 2016. (JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP)

"On va avoir d'énormes difficultés dans l'application de la loi" pour une "aide à mourir", proposée dimanche par Emmanuel Macron, réagit lundi 11 mars sur  France Culture Jean Leonetti, ancien député et co-auteur de la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie. La veille, le chef de l'État a affirmé dans un entretien accordé à Libération et à La Croix que le texte instaurant une aide à mourir sous "conditions strictes" sera présenté en Conseil des ministres en avril, en vue d'une première lecture en mai à l'Assemblée nationale.

Jean Leonetti juge "positif" ce qu'il considère comme "l'affichage d'une prudence". Mais le maire d'Antibes considère que les termes de cette future loi sont "flous ", car Emmanuel Macron "dit que ce n'est ni l'euthanasie, ni le suicide assisté, mais un peu des deux". "Quand on est flou, il y a une difficulté à l'application des lois qui ne sont pas extrêmement claires", soutient Jean Leonetti.

La définition du "moyen terme"

L'ancien député UMP craint que "la définition de l'action française dans ce domaine" soit aussi "floue". "L'aide à mourir peut être interprétée comme un suicide assisté, une euthanasie ou bien le développement des soins palliatifs", affirme-t-il. Jean Leonetti dénonce également l'absence, selon lui, de définition de ce qu'est "un moyen terme". "Court terme, on arrive à voir que c'est quelques jours, quelques semaines. Mais moyen terme, c'est quoi ? Un an, deux ans ?", s'interroge-t-il.

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