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Fin de vie : "Vers la fin 2023, on aura un peu une idée de ce que les Français désirent faire", explique Cynthia Fleury, membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne

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Article rédigé par franceinfo
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Cette instance qui démarre ses travaux ce vendredi doit remettre des propositions au gouvernement en vue d'une éventuelle loi sur l'accompagnement de la fin de vie l'année prochaine.

"Vers la fin 2023, on aura un peu une idée de ce que les Français désirent faire", a indiqué ce vendredi sur franceinfo Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, membre du comité de gouvernance de la Convention Citoyenne sur la fin de vie qui s’ouvre ce vendredi. Près de 175 citoyens tirés au sort se rencontrent pour la première fois pour quatre mois de réflexion et de travaux.

L'objectif de cette convention est de remettre des propositions au gouvernement en vue d'une éventuelle loi sur l'accompagnement de la fin de vie en 2023. "Il n'y aura pas de reprise in extenso. Ce n'est pas ça l'enjeu", tempère Cynthia Fleury. "C'est un enjeu plus profond d'approfondissement - entre guillemets - de la démocratie", a-t-elle expliqué.

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La philosophe souhaite mettre l'accent sur le dispositif démocratique et citoyen : "C'est à la fois ce sur quoi on va déboucher qui est important, mais c'est aussi le protocole en tant que tel, parce que c'est assez nouveau. Aujourd'hui, c'est la fin de vie, demain, ce sera peut-être des questions concernant l'énergie ou l'immigration".

"On ne sait pas du tout ce qui va sortir de là"

Le Comité consultatif national d'éthique a déjà pris position sur le sujet. Il prône une évolution de la loi pour un accompagnement vers la mort pour les personnes qui n'ont aucun espoir de rétablissement : "Ce n'est pas du tout sûr que la convention va produire de l'inédit ", a-t-elle souligné. Par ailleurs, Cynthia Fleury ne présage pas de la teneur de ce qui sortira de quatre mois de débats : "Vous pouvez tout à fait avoir une convention qui invite à aller sur une nouvelle loi comme vous pouvez avoir une convention qui est plus 'dissensuelle'. On ne sait pas du tout ce qui va sortir de là."

Cynthia Fleury souhaite que la société se donne du temps pour "sortir du caractère intempestif et de l'émotionnel. Les débats de la Convention citoyenne vont s'étaler sur neuf sessions jusqu'à mars. Puis, on va trancher - entre guillemets - avec nos instances parlementaires qui vont se saisir des différents avis et vont produire leurs propres délibérations".

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