Fin de vie : l'administration par un tiers de la substance létale sera de nouveau examinée "dans les articles suivants", assure le député Olivier Falorni

Le rapporteur général du projet de loi sur la fin de vie déplore le vote des députés qui ont adopté l'article 5 du projet de loi dédié à la fin de vie en supprimant la possibilité donnée à un tiers d'administrer la substance létale. Mais "cette question reviendra" assure-t-il.
Article rédigé par franceinfo
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Le député Modem Olivier Falorni, le 29 mai 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS via AFP)

"Même si ce vote n'a pas été conforme à mon souhait, je prends acte de cette décision", a commenté jeudi 6 juin sur franceinfo Olivier Falorni, député apparenté MoDem, rapporteur général du projet de loi sur la fin de vie alors que l’Assemblée nationale a voté contre l’intervention d’un tiers proche pour administrer la substance létale. "Je suis persuadé que cette question reviendra dans les articles suivants", a-t-il ajouté.

Des députés sont favorables à l'aide à mourir, mais certains considèrent que "c’était faire peser un poids trop lourd, psychologique sur les épaules d'un proche", a expliqué Olivier Falorni. Le député, qui est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, admet que cette question l’a "fortement interrogé". Il rappelle que lorsqu’il a défendu une proposition de loi en 2021, il ne proposait pas "la possibilité à des personnes proches d'intervenir. Je considérais que c'était un acte technique, un acte professionnel qui nécessitait la présence et l'intervention d'un médecin ou d'un infirmier", a-t-il souligné.

Olivier Falorni rappelle que, dans tous les cas, l’article 5 n’offrait pas la possibilité à "une personne proche d'administrer la substance létale en l'absence d'un professionnel de santé". Selon lui, "ce n'est pas un acte anodin, c'est un acte technique, c’est un acte qui peut avoir effectivement des conséquences psychologiques. Il fallait la présence d'un professionnel de santé quoi qu'il arrive", assure-t-il.

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