: Vidéo Fin de vie : "Nous pouvons, sous certaines conditions, offrir ce choix à la personne", estime la ministre Agnès Firmin Le Bodo

Elle est la ministre en charge du projet de loi sur la fin de vie, et elle a elle-même été confrontée à cette question pour quelqu'un qui lui est proche. "C'était ma mère en l'occurence, c'était il y a un peu plus de dix ans, a témoigné Agnès Firmin Le Bodo, invitée d'une soirée spéciale sur France 2, mercredi 11 octobre. Lorsqu'elle m'a demandée de l'accompagner, ma réponse a été 'je n'ai pas le droit'. Je ne sais pas pourquoi j'ai répondu cela à ce moment-là mais ça a été ma réponse." Et d'ajouter : "Si j'avais eu le droit, si la loi française le permettait, est-ce que je l'aurais fait ? Ma réponse a été oui."

"Ce n'est pas pour autant que j'en ai fait un combat, a tenu à préciser la ministre déléguée en charge de l'organisation territoriale et des professions de santé. Mais je crois que nous pouvons à travers la loi, sous certaines conditions, offrir ce choix à la personne." 

Un texte présenté "courant décembre"

"On doit aussi construire ce modèle français d'accompagnement de la fin de vie", a continué Agnès Firmin Le Bodo, qui estime qu'"aucun modèle étranger n'est duplicable in extenso dans notre pays". "Avancer sur les soins palliatifs, c'est un sujet qui fait l'unanimité. Nous avons encore en France une inégalité d'accès aux soins palliatifs."

Elle a aussi confirmé que le projet de loi sur la fin de vie sera présenté "courant décembre" en Conseil des ministres. A ce jour, "il nous reste encore quelques points à arbitrer".