Fin de vie : la CEDH saisie en urgence du cas de Vincent Lambert
Les parents du jeune tétraplégique en état végétatif espèrent que la Cour européenne des droits de l'homme s'opposera à l'arrêt des soins au cas où le Conseil d'Etat viendrait à l'ordonner.
La Cour européenne des droits de l'homme annonce mardi 24 juin avoir été saisie en urgence par les parents de Vincent Lambert. Ces derniers espèrent qu'elle s'opposera à l'arrêt des soins du tétraplégique au cas où le Conseil d'Etat viendrait à l'ordonner.
"La Cour a été saisie lundi 23 juin 2014 par les parents du requérant, au cas où le Conseil d'Etat suivrait son rapporteur public", précise un porte-parole de la CEDH. La décision "sera prise dès que possible après que l'arrêt aura été rendu par le Conseil d'Etat", ajoute-t-il.
Une décision provisoire
Le rapporteur public du Conseil d'Etat s'est prononcé vendredi pour l'arrêt des soins qui sont prodigués à Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif dont le maintien en vie divise la famille. Ancien infirmier en psychiatrie de 38 ans, il est hospitalisé au CHU de Reims (Marne) après un accident de la route en 2008 qui lui a occasionné, selon les médecins, des "lésions irréversibles".
Sa femme défend l'arrêt des soins contre l'avis de la mère du malade. "Laisser partir Vincent est ma dernière preuve d'amour", explique la première. La seconde entend protéger son fils de "la mort" et de "l'assassinat".
L'article 39 du règlement de la CEDH lui permet, lorsqu'il y a risque pour la vie ou l'intégrité d'une personne, de prescrire des mesures d'urgence à un Etat contre lequel est dirigée une requête, dans l'attente d'une décision ultérieure sur le fond. Cette décision, qui pourrait intervenir dès mardi ou mercredi, ne préjuge donc en rien de la décision finale de la CEDH dans ce dossier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.