Gironde : une mère de trois enfants morte brûlée vive à Mérignac, son mari arrêté
L'homme est soupçonné d'avoir tiré sur la jeune femme à Mérignac, avant de l'asperger d'essence et de mettre le feu. La victime avait porté plainte pour une agression commise par son conjoint le 15 mars dernier.
Une trentenaire, mère de trois enfants, a été retrouvée morte par les pompiers mardi à Mérignac (Gironde), ont appris France Bleu Gironde et franceinfo mercredi 5 mai. Le mari de cette mère de famille a été interpellé, indique France Bleu Gironde.
La femme de 31 ans a été découverte brûlée vive devant son domicile incendié, mardi vers 18h30, avenue Carnot à Mérignac. Son mari, âgé de 44 ans, dont elle était séparée mais pas divorcée, a été interpellé peu après par la Brigade anti-criminalité avenue Léon-Blum, alors qu'il avait pris la fuite. Il a été placé en garde à vue.
Le mari est soupçonné de lui avoir tiré à deux reprises dans les jambes avec un fusil de chasse, avant de l'asperger d'essence et d'y mettre le feu. Il est également soupçonné d'avoir incendié la maison. Dans un communiqué, le procureur de la République de Bordeaux précise que l'homme était également armé d'un pistolet à gaz et d'une ceinture de cartouches.
La victime avait porté plainte en mars
Cette mère de famille avait porté plainte pour une agression commise par son conjoint le 15 mars dernier, a appris franceinfo auprès du parquet de Bordeaux ce mercredi. Une enquête en flagrance avait été ouverte et malgré les recherches des services de police pour localiser l'intéressé, celui-ci restait introuvable. L’enquête était toujours en cours au moment du meurtre de la femme de 31 ans.
L'homme, récidiviste, avait été condamné le 25 juin 2020 par le tribunal correctionnel de Bordeaux dans le cadre d'une comparution immédiate pour "violences volontaires par conjoint en présence de mineurs". Il était en situation de récidive légale pour avoir été condamné en 2015 pour des faits de violence avec arme. Il avait alors été condamné à la peine de 18 mois d'emprisonnement dont 9 mois assorti d'un sursis probatoire pendant 2 ans avec mandat de dépôt décerné à l'audience.
La victime ne disposait pas de téléphone grave danger
En octobre dernier, il avait obtenu, par jugement du juge de l'application des peines, une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales. Il avait été libéré le 9 décembre 2020 et "était depuis suivi par le service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Gironde dans le cadre de la peine de sursis probatoire", explique le parquet de Bordeaux. "Cette mesure comprenait notamment une obligation de soins, l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et l'interdiction de paraitre à son domicile."
"La victime ne disposait pas de téléphone grave danger (TGD) et le mis en cause ne s'était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement", poursuit le parquet. S'agissant des trois enfants, âgés de trois, sept et onze ans, seul le dernier est un enfant commun du couple, termine le parquet.
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